Benoît Hamon a réuni mercredi ses soutiens place de la République, à Paris, pour ce qui ressemblait à un baroud d'honneur tant le candidat socialiste aborde en mauvaise posture le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche. L'ex-frondeur a annoncé 20.000 personnes là où son concurrent de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait rassemblé le 18 mars 130.000 personnes, selon l'estimation de son équipe, en ce lieu symbolique de la capitale. Donné cinquième du premier tour par les sondages, avec environ 8% des intentions de vote, il a appelé à lutter contre "l'apathie" citoyenne, "pire ennemie de la République".
Hamon plaide pour "un vote de raison". "Citoyennes, citoyens, réveillez-vous, parce que vous seuls pouvez éviter un cauchemar pour la France !" a lancé Benoît Hamon à des milliers de sympathisants agitant des drapeaux aux couleurs du PS sous le soleil. Le candidat socialiste, qui semble faire les frais d'un "vote utile" en faveur d'Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon pour contrer le Front national, a plaidé pour "un vote de raison, de conviction, un vote sur l'avenir" et non un vote guidé par "des sondages qui limitent (le) choix souverain" des électeurs.
Martine Aubry présente. Il a appelé ces derniers à imposer "dignité" et "raison" dans un débat public qui en est, selon lui, désormais dépourvu. "Sinon, vous aurez la classe politique médiocre d'une démocratie médiocre", a-t-il ajouté. La maire de Lille, Martine Aubry, était présente mercredi, tout comme la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. L'ex-Première secrétaire du PS a elle aussi dénoncé la tentation du "vote utile".