Où serez-vous dans 15 jours, pour le premier tour de la présidentielle ? Peut-être en train de chercher votre carte d'électeur, ou alors au contraire loin des bureaux de vote. Est-ce que votre choix de vote est fait, ou est-ce que vous allez vous abstenir ? Dimanche matin, Europe 1 s'est rendue dans un marché parisien pour le découvrir. Les Français croisés sont nombreux à être encore très indécis. Romain, par exemple, vendeur sur le marché, est complètement perdu. "Je n'ai pas un éclair de génie de quelqu'un qui sort du lot et qui me ferait dire : "Voilà, on y va.'"
Pour lui, "tout se fera au dernier moment" parce qu'à l'heure actuelle, "c'est le néant total". Certains comme Arthur, un petit panier de légumes à la main, sont plus catégoriques. Il en est sûr, il n'ira pas voter. "Ces gens sont censés trouver des solutions et au lieu de ça, ils créent plus de problèmes", assène-t-il au micro d'Europe 1. "Je n'ai pas envie de leur donner de l'essence, j'en suis nulle part et je vais en rester là."
30% des électeurs pourraient s'abstenir
Pourquoi tant de résignation ? Arthur, un autre client, explique que cette année particulièrement, c'est encore plus dur de trouver son candidat. "Les enjeux du pays passent au second plan par rapport à ce qui se passe en Ukraine", détaille-t-il. "C'est peut-être aussi plus compliqué parce qu'il y a plus de candidats à droite que d'habitude", avance le futur électeur.
En revanche, lui connaît déjà le nom qu'il mettra dans l'urne. "Je pense au premier tour, je donnerai ma voix à Valérie Pécresse", dit-il. "Si elle n'est pas au second tour, là, pour le coup, je pense que c'est le débat d'entre deux tours qui permettra de décider entre l'un ou l'autre des candidats", conclut-il.
Quelques pistes, mais encore beaucoup d'indécision. En effet, selon plusieurs sondages, au moins 30% des électeurs pourraient bouder les urnes dans 15 jours. Ce serait du jamais vu depuis 20 ans.