Le ministre de la Justice a affirmé son soutien au candidat socialiste sans se prononcer franchement en faveur de Benoît Hamon.
Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a annoncé mardi qu'il votera "socialiste", donc pour Benoît Hamon, au premier tour de la présidentielle, ne voulant pas être "un frondeur présidentiel comme d'autres ont été des frondeurs gouvernementaux".
Un vote par loyauté. "Je voterai socialiste, comme toujours depuis que j'ai le droit de vote", a expliqué le ministre de la Justice, interrogé sur CNews sur ses intentions au premier tour de la présidentielle. "Et en l'occurrence, le seul qui revendique cette appellation, c'est Benoît Hamon, donc je voterai socialiste", a-t-il ajouté.
"Je ne veux pas être un frondeur présidentiel". Interrogé sur sa difficulté à dire sans détour qu'il votera Hamon, Jean-Jacques Urvoas a expliqué ne pas avoir "la mémoire courte". "Parce que pendant cinq ans, j'ai été parlementaire et que les pratiques qui étaient celles de Benoît Hamon [avec les frondeurs socialistes qui s'opposaient à la politique de François Hollande, ndlr], je les ai condamnées et je n'ai pas envie d'agir comme eux", a-t-il expliqué : "Je ne veux pas être un frondeur présidentiel comme d'autres ont été des frondeurs gouvernementaux".
Tout sauf Le Pen pour le second tour. "Je vote comme le Premier ministre Bernard Cazeneuve. Je choisis celui qui a été désigné par une organisation à laquelle j'appartiens", a ajouté Jean-Jacques Urvoas, en rejetant l'idée d'un vote utile alors que personne ne sait "ce qui va se passer". Interrogé sur le second tour, le ministre a indiqué qu'il voterait sans hésitation pour François Fillon s'il se trouvait face à Marine Le Pen, pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon et, après hésitation, pour Jean-Luc Mélenchon face à Marine Le Pen.