Le maire LR d'Antibes Jean Leonetti, qui présentera mardi aux Républicains ses pistes pour départager les candidats à la présidentielle, a plaidé pour une primaire ouverte de la droite et du centre, dans une interview au JDD, et estimé que "le départage ne doit pas donner lieu à une compétition négative".
Le maire LR d'Antibes Jean Leonetti, qui présentera mardi aux Républicains ses pistes pour départager les candidats à la présidentielle, a plaidé pour une primaire ouverte de la droite et du centre, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD). "Nous devons trouver un système" pour "départager" les candidats potentiels et cette sélection "ne peut qu’être ouverte", a affirmé Jean Leonetti.
Car "si nous décidions d’interroger nos seuls militants LR, comment pourrions-nous demander à Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou nos amis centristes d’y participer?", a-t-il ajouté, alors que la direction de LR est réticente à toute primaire, synonyme selon elle de divisions, et espère l'émergence d'un candidat naturel.
"Ce n’est pas parce qu’on part avec un peu d’avance qu’on ne peut pas être rattrapé"
Pour Jean Leonetti cette fois "le départage ne doit pas donner lieu à une compétition négative" : il faut que le vainqueur "n’exclue pas les autres et que tous forment in fine une équipe" pour porter "ensemble" le projet présidentiel.
À la question d'une éventuelle participation d'Éric Zemmour, Jean Leonetti a assuré que "ne pourront être candidats que les personnalités de notre famille de pensée de la droite et du centre validées par un système de parrainages". De plus "le nombre de candidats devra rester raisonnable".
Selon un sondage Ifop publié par le JDD, 46% des sondés estiment que Xavier Bertrand "ferait un bon candidat" de la droite pour 2022, suivi de Valérie Pécresse (42%), François Baroin (38%), Laurent Wauquiez (35%) et Michel Barnier (32%). Bruno Retailleau est à 18%.
"En politique, ce n’est pas parce qu’on part avec un peu d’avance qu’on ne peut pas être rattrapé", a averti Jean Leonetti, en faisant état d'un "dialogue amical et constructif" avec Xavier Bertrand, qui refuse de se soumettre à un départage. "Ne tombons pas dans le piège de la compétition des ambitions", a de son côté affirmé au JDD Michel Barnier, se disant convaincu de "pouvoir rassembler les talents de la droite et du centre".
Alors que certains pressent la direction de LR d'accélérer son calendrier, qui prévoit une désignation du candidat en novembre, Jean Leonetti a estimé que "si dès mardi prochain, nous actons les principes d’un processus de sélection", alors "nous serons dans un calendrier raisonnable et efficace".
Quant à l'enquête sur 15.000 personnes que doit lancer LR à la rentrée, Jean Leonetti a expliqué qu'elle servirait à "éclairer le débat" mais ne pourrait "se substituer à la procédure de sélection".