Présidentielle : la classe politique appelle en masse à choisir Macron

Parmi les candidats battus au premier tour dimanche, Benoît Hamon (PS) et François Fillon (LR) ont clairement appelé à voter Emmanuel Macron.
Parmi les candidats battus au premier tour dimanche, Benoît Hamon (PS) et François Fillon (LR) ont clairement appelé à voter Emmanuel Macron. © Eric FEFERBERG / AFP
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T.M. avec AFP , modifié à
Dès dimanche soir, un très grand nombre d'hommes et femmes politiques ont appelé à voter pour Emmanuel Macron en vue du second tour de l'élection présidentielle.

La très grande majorité de la classe politique a appelé dimanche à voter pour Emmanuel Macron, qui sera opposé à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, avec cependant des nuances dans l'expression, et des exceptions.

Ceux qui annoncent qu'ils voteront Macron

François Fillon, sèchement battu au premier tour, n'a pas hésité longtemps : "Il n'y a pas d'autre choix que de voter contre l'extrême droite, je voterai donc en faveur d'Emmanuel Macron", a-t-il dit devant ses partisans.

Fer de lance de la campagne de François Fillon, François Baroin a évidemment approuvé le choix du candidat LR. "À titre personnel, je voterai naturellement Emmanuel Macron." "Il ne peut pas y avoir de ni-ni pour la présidence de la République, il ne peut pas y avoir de ni-ni pour la garantie de nos institutions, il ne peut pas y avoir de ni-ni pour le pacte républicain et le vivre-ensemble", a justifié le sénateur-maire LR de Troyes, sur TF1.

Avant cela, Benoît Hamon avait été le premier candidat à prendre la parole, peu après 20 heures, dès les premières estimations tombées. Le socialiste a lui aussi appelé à "battre le plus fortement et le plus puissamment possible le Front national (...) en votant pour Emmanuel Macron".

Au sein du PS, les appels à voter pour le candidat d'En Marche ! ont d'ailleurs été unanimes, à l'image du Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a réclamé une "position claire de tous les républicains" face au "projet funeste" du FN, "quinze ans après le choc d'avril 2002".

Sur Twitter, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a malgré tout considéré que "le deuxième tour n'est pas gagné. Le PS va devoir se rassembler pour faire barrage au FN."

Manuel Valls, qui avait déjà annoncé son soutien à l'ancien ministre de l'Économie, n'a pas changé d'avis, bien au contraire : "Comme au 1er tour, je voterai Emmanuel Macron le 7 mai. Chacun doit mesurer la gravité du moment et tout faire pour rassembler. Pour la France", a-t-il tweeté.

Cet appel au rassemblement a visiblement été entendu par Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF : "Nous allons appeler à battre Marine Le Pen, il y a un seul bulletin pour le faire, mais l'utilisation de ce bulletin ne vaut pas adhésion au programme d'Emmanuel Macron", a-t-il néanmoins nuancé sur France 2.

Quant à Jean-Louis Borloo, l'ex-ministre de l'Écologie de François Fillon a déclaré à l'AFP apporter son "soutien total" à Emmanuel Macron, qui "devra porter le renouveau politique, la modernité, la solidarité et la cohésion dont la France a tant besoin".

Côté écologistes, Cécile Duflot (EELV) a également été claire… et concise : "Je voterai sans hésiter pour Emmanuel Macron", a-t-elle confié sur TF1.

Ou encore : Christian Estrosi (LR), Alain Juppé (LR), Eric Woerth (LR), Jean-Marc Ayrault (PS), Myriam El Khomri (PS), Stéphane Le Foll (PS), Christiane Taubira (PS)…

Ceux qui le font savoir implicitement

François Hollande exprimera "très clairement" son choix pour le second tour et "rapidement", mais pas dès dimanche soir, selon l'Elysée, qui a précisé que le président avait déjà félicité Emmanuel Macron.

Ceux qui appellent à ne pas voter pour le FN

Laurent Wauquiez, vice-président du parti Les Républicains, a préféré demandé dimanche soir "à ceux qui nous ont fait confiance de ne pas voter pour Marine Le Pen".

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière a prévenu : elle votera blanc, bien qu'elle appelle les travailleurs à "rejeter le vote pour Marine Le Pen". "Pour ma part je voterai blanc en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage", s'est-elle exprimé sur Twitter.

Clémentine Autain, soutien de Jean-Luc Mélenchon, s'est elle aussi contentée de lancer "un appel à battre l'extrême droite". "Si les résultats étaient confirmés, pas une voix pour l'extrême droite, c'est l'évidence, mais pour autant, nous n'avons pas changé de position sur ce qu'est Emmanuel Macron (...) la poursuite de cette politique libérale est une catastrophe pour notre pays", a-t-elle déclaré au micro de BFMTV.                 

Ceux qui ne donnent pas de consigne de vote (pour l'instant)

Jean-Luc Mélenchon justement, battu au premier tour, n'a pas donné de consigne de vote, disant vouloir laisser les quelque 440.000 militants de la France insoumise décider. "Elles seront appelées à se prononcer sur la plate-forme (de la France Insoumise, ndlr) et le résultat de leur expression sera rendu public", a-t-il déclaré dimanche soir.

Même son de cloche du côté de Philippe Poutou : "Dimanche 7 mai, beaucoup voudront faire barrage au FN en votant Macron (...) Nous voulons rappeler que ce sont bien les politiques d'austérité et sécuritaires, en particulier quand c'est la prétendue gauche de gouvernement qui les a portées, qui restent la cause de la montée du FN et de ses idées nauséabondes. Macron n'est pas un rempart contre le FN (...) Le NPA et ses militants se joindront aux manifestations contre le FN", a indiqué le candidat qui participait à sa deuxième élection présidentielle.

Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, a indiqué qu'il annoncerait son choix "en début de semaine", après avoir réuni les instances de son parti.