L'abstention record annoncée et le nombre inédit d'électeurs indécis à trois semaines du scrutin renforcent l'incertitude sur le premier tour de la présidentielle, où tout semble possible après une campagne qui a bouleversé le paysage électoral.
Une participation très en retrait ? Avec un indice d'abstention autour de 35% (Ifop), la participation à la présidentielle 2017 serait très en retrait des scrutins précédents qui ont toujours vu les Français se déplacer en masse, à environ 80%, pour cette élection phare.
Seulement deux tiers des Français certains d'aller voter. Indice du haut degré d'indécision qui pèse sur cette élection, seulement deux tiers des Français se disent "tout à fait certains d'aller voter le 23 avril", selon l’enquête électorale du Centre de recherches de Sciences Po (Cevipof), réalisée par Ipsos-Sopra Steria du 31 mars au 2 avril, en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et Le Monde. Cette incertitude complique le travail des instituts de sondage, sous surveillance après l'incapacité de leurs homologues anglo-saxons à anticiper l'élection de l'Américain Donald Trump et le vote pour le Brexit en Grande-Bretagne.
79% des sondés se disent intéressés par l'élection. Dans l'enquête électorale analysée par Le Monde, 79% des sondés se disent intéressés par l'élection, - un niveau quasi stable depuis plus de trois mois -. Parmi ceux qui se disent "certains" d'aller voter, les choix s'affinent et se précisent : 64% affirment que leur choix est définitif (+5 points par rapport à la précédente vague). Jean-Luc Mélenchon réalise une progression importante, en étant crédité de 15% d'intentions de vote (3,5 point de plus que la précédente vague). Le Monde rappelle que cette analyse n'a aucune valeur prédictive, étant basée sur un échantillon de 14.300 personnes, dont 9.460 qui se sont dit certaines d'aller voter.