Invitée sur Europe Matin vendredi, la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, est revenue sur la défaite de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle et sur l'appel de celui-ci à ne céder aucune voix à Marine Le Pen pour le second tour face à Emmanuel Macron. Elle a estimé que le projet de la candidate RN est un projet "raciste, de repli et hyper-autoritaire".
Une "rupture" liée "à son projet raciste et de repli"
Le programme de Marine Le Pen est un programme très libéral sur le plan économique. Elle se donne des airs sociaux et le sentiment d'être du côté du peuple mais ce n'est pas la réalité de ses mesures concrètes", a posé la députée avant de détailler. "Elle n'est pas pour l'augmentation du SMIC, elle n'est pas pour l'augmentation du RSA, elle est pour la préférence nationale ce qui signifie faire basculer dans l'extrême pauvreté des millions de personnes."
Mais pour Clémentine Autain, il n'y aura pas "de rupture" sur le plan économique par rapport aux politiques de ces 30 dernières années. La rupture se fera selon elle au niveau du projet de la candidate RN. "La rupture se fera au niveau du projet raciste, de repli, et de xénophobie, qui est porté par Marine Le Pen, tous ses alliés et toutes les personnes qui travaillent avec elle", a-t-elle dénoncé.
"Je ne veux pas d'un Trump ou d'un Bolsonaro à la tête du pays"
La députée LFI a également estimé que "le grand remplacement" qui est "au coeur de toute la vision de l'extrême droite", est une lecture de la société. "L'extrême droite a pour obsession les musulmans, et derrière les musulmans en réalité ce sont les Arabes. Donc Marine Le Pen veut diviser le peuple et a des propos de nature raciste", a-t-elle jugé avant de poursuivre. "Valérie Pécresse par exemple, a aussi marché dans les pas de l'extrême droite sur beaucoup de ses propositions", a-t-elle lancé en référence à sa volonté de doubler les peines dans les quartiers sensibles.
"Soyons clairs, le projet de Marine Le Pen est liberticide, raciste, hyper-autoritaire, et moi je ne veux pas d'un Trump, d'un Bolsonaro ou d'un Orban - qui sont ses modèles - à la tête du pays", a conclu la députée LFI.