Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, ne fait plus mention de "la souveraineté monétaire", et donc de la sortie de l'euro, dans sa profession de foi pour le second tour de l'élection présidentielle, publiée vendredi.
"Renégocier pour retrouver notre souveraineté". Sous le chapitre "restaurer la démocratie, rendre la parole au peuple", Marine Le Pen écrit qu'"en renégociant les traités européens pour retrouver notre souveraineté et bâtir une Europe des Nations", sans aucune allusion à l'euro. Dans sa profession de foi d'avant premier tour, la candidate du Front national avait écrit : "Retrouver notre liberté en restituant au peuple français sa souveraineté (monétaire, législative, territoriale, économique)". Dans ses 144 engagements présidentiels, elle disait son souhait du "rétablissement d'une monnaie nationale adaptée à notre économie, levier de notre compétitivité".
La sortie de l'euro, une mesure clivante. Depuis 2012, la sortie de l'euro, qui fait partie des engagements de la candidate, n'est plus présentée comme la clé de voûte du "projet Le Pen" mais comme une mesure parmi d'autres, agitée pourtant comme un chiffon rouge par plusieurs de ses adversaires au premier tour, notamment François Fillon et Emmanuel Macron. Marine Le Pen a tempéré sa communication en la matière, dénoncée hors micro par nombre de frontistes, au premier rang desquels Marion Maréchal-Le Pen, comme l'un des principaux freins à leur progression électorale.