Marine Le Pen veut se montrer sérieuse, avec des chiffres. Mercredi, la candidate RN présentait le chiffrage de son programme lors d'une conférence de presse à Paris. Elle y a martelé le sérieux de son programme, un des axes que la candidate veut mettre en avant pour asseoir sa crédibilité pour cette élection présidentielle.
Celle-ci a présenté un budget qu’elle estime à l’équilibre avec près de 68 milliards d’euros de dépenses et le même montant de recettes. Il sera basé sur un fonds souverain qui aura "la caractéristique d'être financé sur fonds privés et non par les finances publiques". Marine Le Pen prévoit notamment de faire des économies sur la fraude sociale, sur ce qu’elle estime être le coût de l’immigration, ou encore sur les agences de l’État.
Des mesures d'urgence liées à la guerre en Ukraine chiffrées à 12 milliards d'euros
Les Français "qui souhaitent devenir actionnaires de la maison France" et souscriront à ce fonds, bénéficieront d'un taux d'intérêt à 2%. Ses mesures d'urgence pour le pouvoir d'achat liées à la guerre en Ukraine coûteront 12 milliards d'euros, qui seront notamment compensées par des pénalités sur les rachats d'action, évalué à huit milliards.
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Marine Le Pen l’a répété durant toute la campagne : son programme est travaillé et le chiffrage vérifiable. Une façon pour elle de répondre au procès en incompétence lancé par ses concurrents à la présidentielle. Elle comptait d’ailleurs faire analyser son budget par des cabinets de conseil extérieur. Mais comme pour les banques, elle a finalement déclaré ne pas avoir eu de retour de leurs parts.