Marine Le Pen a déposé dimanche matin, sans convier la presse, une gerbe devant une stèle à Marseille pour la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation, selon le tweet d'un de ses proches.
Une gerbe au pied d'une stèle. "Marseille, Marine Le Pen et Stéphane Ravier déposent une gerbe pour la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation" a écrit dans un tweet accompagné de photos Kevin Pfeffer, conseiller régional FN Grand Est et membre de l'équipe de campagne.
À Marseille, @MLP_officiel et @Stephane_Ravier déposent une gerbe pour la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation pic.twitter.com/IjOo5D8xwg
— Kévin Pfeffer (@K_Pfeffer) 30 avril 2017
Le Pen devant une stèle, Macron au mémorial de la Shoah. Interrogé par l'AFP, le Front national a indiqué que Marine Le Pen et le sénateur-maire FN du 7ème secteur de Marseille avaient déposé cette gerbe devant une stèle commémorant l'arrestation de trente enfants juifs et de leurs mères par la Gestapo le 20 octobre 1943, alors que ces enfants se croyaient à l'abri dans une bastide de Marseille, le château de La Verdière, dans les quartiers Nord.
Le dépôt de gerbe intervient à quelques heures de la visite du candidat d'En Marche! Emmanuel Macron au mémorial de la Shoah à Paris, et après plusieurs polémiques pendant cette campagne présidentielle autour du FN sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Plusieurs polémiques antisémites ou négationnistes. Marine Le Pen s'est mise lundi "en congé" de la présidence du FN, laissant la place au premier vice-président du FN, Jean-François Jalkh. Ce dernier a dû céder le poste dès vendredi à Steeve Briois, après avoir été accusé d'avoir mis en cause la réalité et l'ampleur de chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale lors d'un entretien avec une chercheuse. Jean-François Jalkh a démenti ces propos et annoncé une plainte, la chercheuse maintenant pour sa part cette retranscription et assurant en avoir les enregistrements.
La candidate du FN elle-même a été au coeur d'une vive polémique après avoir dit le 9 avril que la France n'était "pas responsable" de la rafle du Vél' d'Hiv. Enfin, deux de ses très proches et membres de son équipe de campagne, Frédéric Chatillon, chargé de la logistique, et Axel Loustau, conseiller régional FN francilien et co-responsable des finances de campagne, ont été accusés d'antisémitisme ou de négationnisme par plusieurs témoignages ce que les deux intéressés démentent vigoureusement.