Retour à la case départ sans passer par la banque. Ou presque. Sixième homme du scrutin, Nicolas Dupont-Aignan a réuni sous son nom 4,7% des suffrages exprimés dimanche, échouant à franchir la barre symbolique des 5%, synonyme de remboursement de la moitié des frais de campagne engagés. Les prétendants plus chanceux verront leur dépenses remboursées à hauteur de 47,5 % du plafond autorisé(16,95 millions pour le premier tour), soit environ 8 millions d'euros. Les "petits" candidats ne peuvent, eux, prétendre qu'à dix fois moins, soit près de 800.000 euros des frais remboursés.
A une centaine de milliers de voix près. La dégringolade s'est étalée tout au fil de la soirée. A 80% des suffrages relevés, Nicolas Dupont-Aignan baissait à 4,99%. A 81%, 4,98%. A 83%, 4,97%... Et ainsi de suite, rappelle Le Parisien. A une heure du matin, 4,87% des voix lui revenaient. Lundi matin, il n'en comptait plus que 4,7%. Pour le candidat de Debout la France, la différence se sera jouée à une centaine de milliers de voix de près. L'équivalent de la population de la ville de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, ou encore d'Orléans, dans le Loiret.
700.000 euros à éponger. Petit lot de consolation, Nicolas Dupont-Aignan peut toutefois se targuer d'être arrivé en tête dans son fief, à Yerres. Maire de la commune depuis 1995, le candidat de Debout la France a largement devancé ses concurrents. A commencer par celui d'En Marche!, s'imposant 28,62% des suffrages, contre 22,14% pour le candidat en lice pour le 7 mai. Précautionneux, Nicolas Dupont-Aignan avait évité d'être trop gourmands dans les dépenses. Mais avec un budget d'1,5 million d'euros pour sa campagne, le député devra tout de même éponger un reste à charge de 700.000 euros.