Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a affirmé vendredi qu'il était "réalisable" d'ici une semaine d'obtenir la totalité des 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter, en reconnaissant que les chiffres actuels étaient "inquiétants".
"Ça se joue tout le temps lors de la dernière semaine". "Même si les chiffres sont inquiétants, on sait que c'est réalisable", a indiqué Philippe Poutou en conférence de presse au siège du Nouveau parti anticapitaliste à Montreuil, alors qu'au dernier comptage du Conseil constitutionnel, publié vendredi, le candidat compte 245 parrainages validés. Le candidat du NPA affirme que, "d'après les retours de maires (...), on se retrouve entre 340 et 350 (parrainages)". "La situation peut se débloquer dans les derniers jours", a déclaré Philippe Poutou, selon lequel "ça se joue tout le temps lors de la dernière semaine".
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"Perversité du système". Déjà candidat en 2012, celui qui reste ouvrier en parallèle de sa campagne avait alors obtenu ses 500 parrainages "trois ou quatre jours avant la fin". Mais cette année, "c'est un peu plus dur et on est un peu plus en retard", a-t-il reconnu. La faute selon lui à "la perversité du système qui met la pression sur les élus et les fait hésiter".
Consignes de parrainages. Le fait que le Conseil constitutionnel fasse un point deux fois par semaine sur les parrainages "nous complique la situation" car "tout le monde a les yeux braqués sur le compteur. Les maires regardent pour voir si ça vaut le coup (de nous parrainer), si on a une chance ou pas d'arriver au bout", a-t-il indiqué. "On a lancé des messages d'alerte pour sensibiliser sur cette histoire de parrainage et sur les aspects antidémocratiques de la loi", a rappelé Philippe Poutou. "On s'adresse plus particulièrement au PC et au PS" dont "les consignes de parrainages uniquement pour Benoît Hamon ou Mélenchon" créent un "verrou antidémocratique" qui bloque des parrainages d'élus.