Emmanuel Macron organise ce mardi soir à 18 heures à l’Elysée une rencontre consacrée aux actions de la France en faveur des chrétiens d’Orient. A deux mois et demi de l'élection présidentielle, leur soutien se révèle un sujet éminemment politique et le chef de l’Etat ne veut pas faire l’impasse. En effet le soutien aux chrétiens d’Orient est un marqueur politique de droite. Et Emmanuel Macron ne veut pas le laisser entre les seules mains d’Éric Zemmour et de Valérie Pécresse, deux concurrents directs qui se sont rendus avant Noël, chacun à son tour, en Arménie.
Un signal envoyé à l'électorat catholique
Le président pas encore candidat ne fera pas ce déplacement, mais c’est tout comme, avec cette réception sous les dorures de la République : 150 invités seront réunis et devant eux, le chef de l’Etat compte rappeler l’ensemble des actions conduites par la France depuis le début de son quinquennat en faveur des chrétiens d’Orient. Autrement dit faire valoir son bilan, et précise un conseiller, "l’occasion d’ouvrir des perspectives".
L’occasion de remettre également la légion d’honneur à Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’association Œuvre d’Orient, engagée dans 23 pays au Moyen-Orient. Mais l’entourage d’Emmanuel Macron le jure la main sur le cœur, l’intention n’est pas électoraliste. Non, "l’action d’Emmanuel Macron sur ce sujet a commencé dès le début de son mandat", insiste-t-on au Palais. Sincère ou pas, les stratèges macronistes n’ignorent rien du signal envoyé à l’électorat catholique à 68 jours du premier tour.