"Voter Le Pen, c’est voter Macron". L’affirmation est signée Éric Zemmour, pour qui Marine Le Pen n’a pas progressé depuis 2017, et qui voit dans le vote Rassemblement National un moyen d’augmenter les chances d’élire Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat, rêverait en effet d’affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, car tous les sondages le donnent jusqu’à présent gagnant face à la présidente du RN.
Seul opposant crédible au RN
Cela fait plusieurs années que ça dure, avec à chaque fois le même résultat : la victoire du président sortant. Le chef de l'Etat cultive donc ce duel en chassant sur les terres de la droite afin de se présenter comme le seul opposant crédible au Rassemblement National. Emmanuel Macron investit ainsi les sujets chers à l'électorat des Républicains, comme la sécurité et l'immigration à Marseille, l'agriculture en Provence ou encore les réformes économiques comme l'assurance-chômage qui devrait entrer en application le 1er octobre prochain.
De son côté, Marine Le Pen joue la même carte, mais pour accéder au second tour et avoir une chance d'être élue. Toutes ses attaques sont dirigées vers le président, accusé d'avoir installé une société du fichage et du flicage avec le pass sanitaire. Elle sera "la présidente des libertés", jure-t-elle. Elle qui tente de réduire la potentielle candidature d'Eric Zemmour à celle d'une bulle médiatique. Alors en attendant de connaître celui ou celle qui représentera les Républicains en 2022, les deux finalistes de 2017 tentent par tous les moyens de rejouer le match, l'un pour pouvoir connaître le même résultat qu'il y a cinq ans, l'autre pour tenter d'inverser la vapeur.