Réunion cruciale ce matin au "Rocher", le nom donné au siège de campagne d’Emmanuel Macron à Paris. Une vingtaine de personnes participeront à cette première grande réunion de coordination de campagne. Seront présents tous les responsables de la majorité présidentielle, à savoir ceux de La République en marche bien sûr mais aussi le Modem, Agir ou encore Territoires de Progrès. Mais il y aura un absent à noter : Édouard Philippe, en froid avec le chef de l’État. L’ancien premier ministre ne s’est même pas fait représenter selon nos informations.
Lors de cette réunion, il sera question de la répartition officielle des postes mais aussi de parrainages, pour s’assurer qu’un maximum d’élus soutiennent bien Emmanuel Macron le "jour j". Il sera aussi question des dons. Avec un double objectif : tout d’abord bien sûr, le financement de la campagne, mais aussi un but militant.
Reconquérir le coeur des électeurs
Emmanuel Macron veut être certain de reconquérir le cœur des 24% des électeurs qui lui avaient fait confiance dès le 1er tour en 2017. Et pour son entourage, quelqu’un qui donne de l’argent, même une petite somme est souvent le meilleur des ambassadeurs.
Dans l’esprit du chef de l’État la fin de crise sanitaire rime avec début de campagne présidentielle. Et Emmanuel Macron souhaite vraiment que l’intendance suive dès le top départ. D’autant que plusieurs proches le considèrent aujourd’hui comme surévalué dans les sondages. Certains évoquent même une différence de quelques points entre lui et Marine Le Pen.
Pour terminer, cette réunion a pour finalité de mettre en scène l’organisation de la campagne. Car en vérité, toute la conception se déroule à l’Élysée, essentiellement autour de deux personnes : le secrétaire général Alexis Kholer pour le programme, et le conseiller spécial Clément Léonarduzzi, pour la stratégie.