Marine Le Pen, qui poursuit sa campagne, est actuellement en Guadeloupe. Une première depuis que son père Jean-Marie Le Pen avait été empêché de sortir de son avion pour une tournée aux Antilles, juste avant la campagne pour la présidentielle de 1988.
Cette fois-ci, Marine Le Pen a pu effectuer une partie de son programme, mais a subi les foudres d'organisations nationalistes de Guadeloupe, qualifiées de "manifestants d'extrême gauche" par ses équipes, dans la soirée.
"Les Guadeloupéens ne veulent pas de cette personne"
Si Marine Le Pen a été accueillie au son du "ka" le tambour traditionnel de Guadeloupe et sous les vivats de ses militants, son début de soirée a été mouvementé. Alors qu'elle enregistrait une émission de télévision, des organisations nationalistes de Guadeloupe ont envahi le plateau et empêcher la tenue de l'interview.
Laurence Makada, porte-parole du mouvement Alliance nationale Guadeloupe, explique ce geste : "C'est important pour nous de dire que les Guadeloupéens ne veulent pas de cette personne qui représente un parti qui n'a pas changé du tout."
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25% des suffrages en Guadeloupe en 2017 pour Marine Le Pen
Pour autant, dans l'après-midi, la candidate a tout de même pu donner les raisons de sa venue sur l'île : "Je tenais énormément à venir aux Antilles. Je voulais dire aux Guadeloupéens que je ne me désintéresse pas de leurs difficultés et que j'ai fait de manière générale de l'Outre-mer une part importante de mon projet. Je souhaite mettre en œuvre un ministère d'État de l'Outre-mer et de la Mer qui soit autonome par rapport aux autres ministères, qu'il ne soit pas toujours en train d'aller pleurnicher pour réclamer tel ou tel financement", a-t-elle détaillé au micro d'Europe 1
En 2017, Marine Le Pen avait remporté en Guadeloupe près de 25% des suffrages du second tour.