La qualification d'Emmanuel Macron pour le second tour de la présidentielle a été accueillie très positivement par l'ensemble de nos voisins européens. Si certains le voient déjà l'emporter, d'autres tempèrent quelque peu ce positivisme ambiant et s'inquiètent de voir Marine Le Pen réaliser un tel score.
GRANDE-BRETAGNE
En Grande-Bretagne, par exemple, le Guardian, journal de centre gauche, estime que le candidat d'En Marche ! représente "le meilleur espoir d'un grand pays profondément troublé" mais tempère en écrivant que "la menace posée par l'extrême droite n'est pas éteinte" avec la présence de Marine Le Pen au second tour.
The Guardian - https://t.co/CqMyHlRkhp - #papers#frontpagenewspic.twitter.com/uKqCBHU7w6
— Front Page News (@myfrontpagenews) 23 avril 2017
Le Financial Times, de son côté, imagine d'ores et déjà le "couronnement" de Macron. Il devra toutefois "négocier durement" pour respecter son programme s'il venait à remporter la présidentielle, estime le quotidien des affaires.
Just published: front page of the Financial Times UK edition for April 24https://t.co/NzvpyIazXypic.twitter.com/LDlHRxcEAQ
— Financial Times (@FT) 23 avril 2017
" La preuve que l'on peut gagner depuis le centre "
George Osborne, ancien ministre conservateur des Finances et nouveau rédacteur en chef du quotidien Evening Standard, a tenu a féliciter son "ami" Emmanuel Macron qui incarne selon lui, "la preuve que l'on peut gagner depuis le centre."
ALLEMAGNE
Outre-Rhin, le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre plus mesuré. "Plus de 40% des Français ont voté pour des candidats à droite toute ou à gauche toute. La victoire de Macron est tellement étroite que lors des deux présidentielles précédentes (en 2007 et 2012), il ne serait pas arrivé au second tour", peut-on lire dans un article intitulé "La France déchirée".
Le magazine de centre-gauche Der Spiegel juge que le résultat de ce premier tour est "une gifle retentissante pour l'establishment politique". La qualification au second tour d'Emmanuel Macron "a balayé, au moins provisoirement, des institutions politiques de longue date, les gaullistes-conservateurs Les Républicains, tout comme les socialistes au pouvoir (du président) François Hollande".
Steffen Seibert, le porte-parole d'Angela Merkel, a lui souhaité "bonne chance" à Emmanuel Macron "pour les deux prochaines semaines". "C'est bien qu'Emmanuel Macron ait eu du succès avec sa position pour une Union européenne forte et une économie sociale de marché", a-t-il commenté. Sigmar Gabriel, le ministre allemand des Affaires étrangères, lui, est "sûr" que l'ancien ministre de l'Economie va remporter cette élection présidentielle.
BELGIQUE
Les Français "ont fait leur révolution, balayant, à la Trump, les partis et les hommes politiques traditionnels, de gauche comme de droite, pour mettre face à face deux personnalités hors système", écrit le journal belge Le Soir dans un éditorial.
«#Macron, en marche vers l'Elysée»: édition spéciale @lesoir dès maintenant https://t.co/cwwapndmZo#Presidentielle2017pic.twitter.com/X2mw2uXsrA
— Le Soir (@lesoir) 23 avril 2017
SUISSE
En Suisse, Le Temps a repris l'expression "nouvelle frontière" utilisée par l'ancien président américain John Fitzgerald Kennedy, en espérant la victoire de Macron : "Ce jeune président de même pas 40 ans peut donner une nouvelle frontière à la France et améliorer le sort des Français." Le journal helvète s'inquiète néanmoins de voir "les descendants de la France collaborationniste et de l'Algérie française" se retrouver "aux portes du pouvoir" avec la présence du Front national au second tour.
POLOGNE
"L'Union européenne devrait survivre au divorce tout juste entamé avec la Grande-Bretagne. Mais le 'Frexit', la sortie de la France de l'UE, aurait enterré le projet européen. Et c'est ce qu'avait annoncé Marine Le Pen, la chef du Front national", écrit pour sa part le journal de centre gauche polonais Gazeta Wyborcza.
" L'Europe a besoin d'une France ouverte d'esprit "
DANEMARK
Même chose pour le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen, qui se veut toutefois prudent quant à l'issue du second tour : "Félicitations à Emmanuel Macron. Il faut encore attendre le scrutin final, mais l'Europe a besoin d'une France ouverte d'esprit et allant vers la réforme. Bonne chance !"
Congratulations @EmmanuelMacron. We should await the final election, but Europe needs an openminded and reformoriented France => Good luck!
— Lars Løkke Rasmussen (@larsloekke) 23 avril 2017
PAYS-BAS
Marine Le Pen a elle aussi eu droit à des messages de soutien. Geert Wilders, député néerlandais d'extrême droite, a salué "une journée radieuse pour les patriotes en France et ailleurs qui veulent plus de souveraineté nationale, moins d'UE et d'immigration." "Je viens juste de lui envoyer mes sincères félicitations", a-t-il ajouté lors d'une déclaration à l'agence de presse néerlandaise ANP.
Vive la victoire!
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 23 avril 2017
Marine Le Pen Présidente!#Presidentielle2017pic.twitter.com/JJP5Oz2ttp
Congratulations sent to Marine Le Pen.
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 23 avril 2017
A day of celebration for all Patriots in Europe.
On to the 2nd round and the Presidency! pic.twitter.com/bpZoKU2xvZ
UNION EUROPEENNE
D'autres personnalités politiques européennes ont également salué le score du candidat d'En Marche !. C'est notamment le cas du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a félicité Emmanuel Macron "pour son résultat au premier tour", tout en lui souhaitant "bon courage pour la suite". Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE, a même écrit en Français sur son compte Twitter : "Voir les drapeaux de la France et de l'UE saluer le résultat d'Emmanuel Macron, c'est l'espoir et le futur de notre génération." "Patriote et européen, je ferai confiance le 7 mai à Emmanuel Macron. La France doit rester européenne !", a pour sa part réagi Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'UE.
Voir les drapeaux de la #France et de l'#UE saluer le résultat de @emmanuelmacron, c'est l'espoir et le futur de notre génération
— Federica Mogherini (@FedericaMog) 23 avril 2017
Patriote et européen, je ferai confiance le 7 mai à Emmanuel Macron. La France doit rester européenne !
— Michel Barnier (@MichelBarnier) 23 avril 2017