L'heure est à la mobilisation. Depuis le début de l’invasion russe, environ 5.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France, selon les derniers chiffres du gouvernement. Tous les candidats à la présidentielle sont favorables à l’accueil de ces exilés. Mais des nuances se font sentir surtout sur la manière d’exprimer ce soutien.
Ce n’est pas en tant que porte-parole de Valérie Pécresse que le président des jeunes Républicains s’est rendu ce mardi à la frontière roumano-ukrainienne. Guilhem Carayon explique l’avoir fait en dehors de la campagne présidentielle : "Il y a beaucoup de responsables politiques qui peuvent se rendre à des évènements de la sorte pour faire de la récupération. Moi ce n’était pas du tout mon but. Moi j’étais là pour témoigner".
"Patriotes de tous les pays, unissez-vous"
Maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement National, Louis Aliot, était lui en fin de semaine dernière à bord d’un des deux bus qui ont ramené 11O réfugiés de la frontière entre l’Ukraine et la Pologne : "J’avais presque envie de vous dire : patriotes de tous les pays, unissez-vous ! Il y a aussi cette dimension de fraternité avec des gens qui se battent pour sauver leur pays".
S’ils participent à des manifestations pour soutenir les réfugiés, les élus de gauche, eux, sont plus réticents à se rendre aux portes de l’Ukraine. De l’affichage pour le député insoumis Eric Coquerel : "Ils feraient mieux de se mobilier ici pour vérifier qu’on les accueille de manière digne, ce qu’on ne fait pas malheureusement pour d’autres nationalités".
A gauche comme à droite, tous en tout cas sont favorables à l'accueil de ceux qui fuient l'Ukraine. Les clivages étaient beaucoup plus marqués lors de la guerre en Syrie ou après la chute de Kaboul.