Emmanuel Macron a arrêté sa stratégie pour l'élection présidentielle (Illustration). 1:04
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Louis de Raguenel , modifié à
A cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a esquissé les premiers éléments de sa stratégie de campagne. Il lui faudra convaincre les 24% de Français qui ont voté pour lui en 2017 de le faire à nouveau en 2022. Le chef de l'Etat va moins parler des sujets de prédilection de la droite comme l'immigration ou la sécurité.
ANALYSE

Les audiences de l’émission d’Emmanuel Macron sur TF1 la semaine dernière ont été décevantes pour l’exécutif. Entre Valérie Pécresse qui progresse dans les sondages et Eric Zemmour, Emmanuel Macron peine à trouver une stratégie stable. A chaque présidentielle, la période qui précède Noël jusqu'à la fin janvier est déterminante pour décoller dans les sondages.

Désormais, pour l'entourage d'Emmanuel Macron, la stratégie est arrêtée : il faut faire une campagne de mobilisation. Autrement dit, convaincre à nouveau les 24% de Français qui lui avaient fait confiance en 2017. Avec pratiquement un quart des voix, le chef de l'Etat est presque certain de se qualifier au second tour de l'élection présidentielle.

Revenir aux fondamentaux

La campagne d’Emmanuel Macron ne sera donc pas une campagne pour aller chercher de nouveaux électeurs comme le fait en ce moment-même sa rivale Valérie Pécresse, qui cherche à séduire les déçus du macronisme, comme ceux d’Eric Zemmour et même de Marine Le Pen.

Le chef de l’Etat va donc revenir aux fondamentaux. Au-delà de la droite  et de la gauche, proposer de nouvelles réformes de société. De nouveaux marqueurs qui parlent à la gauche. Et il a prévu de beaucoup moins parler d’insécurité, d’immigration ou encore de l’islam. Car Emmanuel Macron en est convaincu, il ne pourra jamais aller aussi loin que ses rivaux à droite.