"Nouvelle France" et touche personnelle : Valérie Pécresse a tenu son premier grand meeting dimanche à Paris devant quelque 7.500 militants, un raout très scruté alors que sa campagne, pilonnée par l'extrême droite, peine à se relancer. "Nous sommes là, ensemble, pour affirmer, haut et fort, que la Nouvelle France arrive", a assuré la candidate LR à la présidentielle, en promettant de porter "un nouvel espoir" dans une France "réconciliée". Quelque 6.000 personnes, venues majoritairement de région parisienne, avaient pris place au Zénith, et plus de mille autres, selon les organisateurs, dans une salle voisine. Mais ce meeting n'a pas vraiment convaincu.
Réfléchir à de nouveaux formats
L'équipe de la candidate réunie lundi au QG de campagne a reconnu des turbulences, mais il n'est pas question pour autant de baisser les bras. Même si les prochains sondages seront scrutés de près, la droite veut tourner la page. Plusieurs ténors des Républicains relativisent a posteriori l'impact du Zénith. Notamment ceux qui ont vécu la campagne de François Fillon il y a cinq ans.
"Il faut tenir le choc. C'est ça une élection présidentielle", analyse un cadre de la campagne. "Il faut maintenant insister sur ses points forts", renchérit un autre. En clair, son équipe réfléchit à de nouveaux formats avec des salles peut-être un peu moins grandes, des discours plus courts et plus d'interactions avec le public. Le but est notamment de favoriser les échanges avec les Français et les séances de questions-réponses, exercice que la candidate maîtrise davantage. Et Valérie Pécresse pourrait expérimenter cela dès jeudi, au cours d'un déplacement en Vendée.
L'exécutif se frotte les mains après le meeting de Pécresse
Les proches d'Emmanuel Macron ont également observé à la loupe ce premier grand meeting de la candidate LR. À l'Elysée, il a en effet été regardé avec ironie et malice. L'exécutif se frotte les mains et pense que cela se traduira par une chute de Valérie Pécresse dans les sondages. La majorité espère également que cela encouragera les départs d'élus LR, tant chez Emmanuel Macron que chez Éric Zemmour, qui, lui, n'a pas souhaité commenter. "Je ne me soucie pas de ce que font les autres. Je parle aux Français", a-t-il déclaré lundi, tout en appelant les électeurs des Républicains à le rejoindre.