C'était une soirée compliquée pour la gauche dimanche après le premier tour de la présidentielle... jusqu'à la commune d'Annezin, dans le Pas-de-Calais. L'édile de la ville, Daniel Delomez (DVD) a été déçu de voir Marine Le Pen qualifée pour le second tour. Mais ce qu'il a encore moins supporté c'est que le FN soit arrivé en tête dans sa commune, avec plus de 38,07% des suffrages exprimés, devant Jean-Luc Mélenchon (19,25%) et Emmanuel Macron (17,29%).
Des résultats que le maire a eu du mal à avaler. Dans les colonnes du journal L'Avenir de l'Artois, le maire s'est énervé. "C’est catastrophique. Il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards", s'emporte-t-il. Le quotidien a tweeté la réaction du maire, partagée plus de 8.000 fois sur le réseau social.
Le Pen en tête à #Annezin, colère du maire : "il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards" pic.twitter.com/2NSgeJjyDS
— L'Avenir de l'Artois (@avenirartois) 23 avril 2017
Les internautes ont largement salué cette sortie, avec des commentaires élogieux. "C’est beau", constatent certains, d'autres estiment qu'il s'agit d'une "sacrée punchline !". "Bravo il me réconcilie avec l’humanité !", s'enthousiasme encore un autre.
"Je regrette l'insulte". Avec un peu de recul, Daniel Delomez est revenu sur sa sortie. "Je regrette l’insulte, ce vocabulaire n’est pas le vocabulaire que j’utilise d’ordinaire. En revanche, j’assume ce que j’ai dit. Je vais démissionner, je ne reviendrai pas sur cette parole", a-t-il confié à 20 Minutes. Le numéro 2 du FN, Florian Philippot, l'a d'ailleurs épinglé sur Twitter, ne pouvant que constater "tout le mépris de nos adversaires pour leurs propres administrés".
Voyez tout le mépris de nos adversaires pour leurs propres administrés... https://t.co/Kd6bnYxxtz
— Florian Philippot (@f_philippot) 24 avril 2017