Les réponses à ce questionnaire, qui traite notamment des questions de couple ou de parentalité, seront rendues publiques au fur et à mesure de la campagne.
Un questionnaire sera envoyé à chacun des candidats de la présidentielle pour qu'ils fassent connaître leurs positions sur les thématiques LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans, ainsi qu'intersexes), ont annoncé vendredi plusieurs associations de cette communauté.
Stopper l'instrumentalisation "à des fins politiques". Les réponses à ce questionnaire, qui traitera entre autres des questions de couple, de parentalité, de santé, ou encore de lutte contre les discriminations, seront rendues publiques au fur et à mesure sur un site Internet (www.lgbt2017.fr), selon un communiqué de l'inter-LGBT, une fédération d'associations, qui organise notamment la Marche des fiertés à Paris. Les candidats aux législatives recevront également une charte soumise à signature afin qu'ils "s'engagent à faire avancer les droits des personnes LGBT", d'après ce texte.
"Nous sommes là pour réclamer des droits. Il est temps qu'on arrête d'instrumentaliser nos vies à des fins politiques", a lancé la porte-parole de l'inter-LGBT Clémence Zamora-Cruz lors d'une conférence de presse.
Une campagne 2017 axée sur l'économie. Le questionnaire, envoyé aux onze candidats à la présidentielle, sera "le plus exhaustif possible" afin de rendre possible un "suivi" après les élections, a commenté Virginie Combe, la vice-présidente de SOS homophobie, qui réalise chaque année un rapport sur les discriminations subies par la communauté LGBT.
La question du mariage pour tous avait été assez centrale durant la campagne de 2012, qui avait abouti à l'élection de François Hollande. Une fois au pouvoir, cette promesse électorale avait pris plus d'an à se concrétiser en loi. Le mariage entre personnes de même sexe avait fortement clivé la société française, jetant des centaines de milliers de soutiens et d'opposants dans les rues.
Le candidat Hollande s'était aussi engagé à autoriser la Procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples non hétérosexuels, ce qu'il n'a jamais fait. "L'ambiance n'a rien à voir" entre la campagne de 2012 et celle-ci, a observé Denis Quinqueton, le président d'Homosexualité et socialisme. Pour cette campagne, "on parle plus d'économie", a-t-il sobrement constaté.