Retraites, immigration ou santé : la candidate LR Valérie Pécresse a présenté jeudi le calendrier de ses réformes prioritaires jusqu'à l'automne si elle était élue présidente de la République le 24 avril. Ce calendrier des "100 jours pour le redressement de la France" - en réalité, plutôt des six premiers mois - se veut "un projet de rupture après des années d'inaction et de renoncement", a souligné la candidate lors d'une conférence de presse.
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"Nous avons une équipe capable d'exercer demain des responsabilités"
A dix jours du premier tour de la présidentielle "il était important de montrer que nous sommes prêts, que nous avons une équipe capable d'exercer demain des responsabilités", a expliqué Valérie Pécresse, distancée dans les sondages où elle figure en quatrième ou cinquième position. Malgré la guerre en Ukraine "on peut changer de capitaine, et avoir une présidente qui dans les 180 jours après son élection changera la France avec des projets de loi déjà écrits", a-t-elle ajouté.
"Nous les ferons car nous y serons préparés", a ajouté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, "monsieur 100 jours" de son organigramme, qui a mis en musique le projet. Promettant d'être "une présidente qui concertera", Valérie Pécresse a assuré que "sept grandes initiatives" seraient lancées sans "attendre". "Il n'y aura pas de vacances parlementaires parce qu'on va travailler", a-t-elle averti.
Sommet européen fin juin "consacré à la protection des intérêts de l'Europe et des Européens", "revue stratégique" de la défense, "conférence sociale et salariale" pour mettre sur les rails la hausse de 10% de salaires... Une "conférence de simplification" sera lancée, pilotée par un ministre ad hoc, ainsi qu'un "audit de l'ensemble des comptes publics de la France", et un "Élysée de l'environnement" pour "rétablir la trajectoire de lutte contre le réchauffement climatique".
Abroger la circulaire Valls sur la régularisation des étrangers sans-papiers
Avant les législatives, Valérie Pécresse s'est engagée à abroger la circulaire Valls sur la régularisation des étrangers sans-papiers et la réforme de la haute fonction publique, ainsi que celle de la justice limitant les emprisonnements pour courtes peines. Après les législatives de juin, Valérie Pécresse a promis "cinq projets de loi fondateurs" : sur l'éducation "pour donner plus d'autonomie aux établissements", sur la "santé pour mettre fin aux déserts médicaux", ainsi que deux textes sur la fiscalité et la réforme des retraites. Enfin, elle a promis un projet de loi "impunité zéro" et un référendum à l'automne pour "mettre fin à l'immigration incontrôlée".