Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a accusé les médias d'avoir fait preuve de "bienveillance" et de "complaisance" avec sa rivale Marine Le Pen, vendredi en marge d'un déplacement au marché de gros de Rungis (Val-de-Marne). Concluant sa visite de Rungis par un petit déjeuner avec la presse, il a assuré qu'il avait eu une "logique médiatique" pour "pousser Marine Le Pen", durant cette campagne, avec "bienveillance" et "complaisance".
"Mais Macron a sifflé la fin de la récré. Il vous a sommés de rediaboliser Marine Le Pen", a-t-il ajouté devant les journalistes, alors que les sondages se resserrent en cas de second tour entre la candidate RN et le président sortant, à neuf jours du premier tour de la présidentielle. La veille, Emmanuel Macron avait attaqué le "tandem d'extrême droite" Marine Le Pen-Eric Zemmour, regrettant que leurs idées soient "banalisées".
"Il y a vingt ans, les médias que vous étiez disaient 'c'est terrible, front républicain'. Les forces politiques républicaines disaient 'jamais'. Il n'y a plus cette réaction-là", s'était-il écrié. "Les gens (...) ont détourné le regard. On dit : c'est plus sympathique... alors il ne faut pas s'étonner", avait ajouté le président-candidat.
Eric Zemmour crédité de 9,5% d'intentions de vote
"A chaque fois que j'ai fait un meeting réussi, on m'a trouvé une merde", a aussi protesté Eric Zemmour durant ce petit déjeuner, critiquant la polémique sur les "Macron-Assassin" scandés par une partie de la foule lors de son meeting du Trocadéro dimanche dernier. "On dénature ce qu'il s'est vraiment passé et toute la ferveur" qu'il y avait, a déploré le candidat Reconquête!.
Dans un sondage BVA pour Orange et RTL paru vendredi, Emmanuel Macron est crédité de 27% des intentions de vote (-1 point en une semaine), devant Marine Le Pen 21% (+2 points), puis Jean-Luc Mélenchon (15,5%, +1 point). Valérie Pécresse et Eric Zemmour font jeu égal à 9,5%.