Primaire à droite : candidat ou chef de parti, "aucun mélange des genres" (Sarkozy)

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avec AFP , modifié à
Nicolas Sarkozy a répondu mercredi qu'il n'y a "aucun mélange des genres" à ceux qui lui reprochent sa double casquette de président de parti et de candidat non encore déclaré à la primaire. 

Nicolas Sarkozy a répondu mercredi qu'il "n'y a aucun mélange des genres" à ceux qui, au sein de son parti Les Républicains (LR), lui reprochent sa double casquette de président de LR et de candidat non encore déclaré à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017.

"Il n'y a aucun mélange des genres". "La Haute Autorité a tranché le débat : il n'y a aucun mélange des genres", déclare-t-il dans une interview au journal Sud Ouest. "Je comprends que certains soient déçus, mais je conseille à tous de ne pas faire ce que nos électeurs détestent, c'est-à-dire critiquer sa propre famille." "Je suis le chef de l'opposition. Dans les circonstances actuelles, il serait irresponsable de laisser l'opposition sans chef. Il y a un calendrier : la campagne des primaires commence en septembre et d'ici là, il y a un travail à faire", ajoute-t-il dans cette interview, mise en ligne mercredi soir.

"Occupez-vous de dénoncer les erreurs de la gauche". "La situation du pays est tellement grave que je dis à mes amis: occupez-vous de dénoncer les erreurs de la gauche et les propositions dangereuses de l'extrême droite, et pour le reste, restons unis." Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire programmée pour les 20 et 27 novembre prochains, voyait récemment un problème "moral et éthique" dans le fait que Nicolas Sarkozy, toujours pas candidat officiel, mène, selon lui, "campagne" en restant à la tête des Républicains. 

Le recours de Fillon et Mariton. Deux autres ténors du parti, François Fillon et Hervé Mariton, ont d'ailleurs fait appel à la Haute autorité des Républicains, laquelle a recommandé aux candidats à la primaire "de distinguer aussi clairement que possible" les activités au sein du parti et de candidat. Selon les statuts du parti, son président a jusqu'au 25 août pour se déclarer. Interrogé par ailleurs sur une éventuelle participation du président sortant François Hollande à une primaire de la gauche, l'ex-chef de l'Etat estime que "cela en dit long sur sa perte de légitimité dans sa propre famille".