"Le monde est bien fait", se murmure-t-il dans les couloirs de Elysée. Et pour cause, le calendrier de la primaire, acté samedi par le Parti socialiste (PS) colle parfaitement avec celui de François Hollande. Celui-ci annoncera sa décision de se représenter, ou non, à la fin de l'année. La primaire, elle, se tiendra fin janvier.
Eviter une multiplication des candidatures. Le président ne peut pas échapper à cette séance d'explication. Sans cette étape, le risque d’explosion des candidatures à gauche au premier tour de l'élection présidentielle est trop grand. Leur multiplication signifierait pour François Hollande l'impossibilité d'accéder au second tour de l'élection à la magistrature suprême.
L'avantage au chef de l'Etat. Enfin, il s'agit d'une primaire a minima, une sorte d'élection interne du Parti socialiste. Les communistes et Europe Ecologie Les Verts n'en veulent pas. François Hollande sera donc confronté à ses opposants de l'aile gauche, les frondeurs. Ils sont potentiellement plusieurs à vouloir se présenter, ce qui place le chef de l'Etat dans une position avantageuse.
Le calcul est donc assez transparent : le président estime être le candidat le plus fort. Et s'il n'est pas capable de gagner la primaire, alors il n'est pas capable de remporter l'élection présidentielle.