Alain Juppé garde son avance de 14 points sur Nicolas Sarkozy au premier tour de la primaire de la droite, mais les deux candidats perdent chacun deux points, alors que François Fillon en gagne 4, selon un sondage OpinionWay publié jeudi.
Fillon, le troisième homme. Avec 40% d'intentions de vote, le maire de Bordeaux reste largement en tête du premier tour, devant l'ancien chef de l'État (26%). François Fillon (15%) accède à la 3e place, passant devant Bruno Le Maire, stable à 13%, selon ce sondage, diffusé avant le deuxième débat opposant les sept candidats. Nathalie Kosciusko-Morizet se maintient à 4%, Jean-Frédéric Poisson (=) et Jean-François Copé (-1) fermant le ban à 1% chacun.
Jusqu'à 3 millions de votants. Si le scrutin avait lieu dimanche, Alain Juppé l'emporterait au second tour avec 62% des votes, contre 38% pour l'ex-chef de l'État, selon cette enquête réalisée auprès de personnes se déclarant certaines de voter à la primaire. Ces chiffres sont inchangés par rapport à la précédente enquête réalisée avant le premier débat. 13% (+2) n'expriment pas d'intention de vote. Le potentiel de participation à la primaire est estimé de "2,6 à 3 millions" de personnes, selon OpinionWay.
Juppé bénéficierait des reports de voix. Au premier tour, Nicolas Sarkozy (35%) reste en tête devant Alain Juppé (31%) auprès des sympathisants des Républicains. Au second, les électeurs de François Fillon du 1er tour se reporteraient à 57% sur le maire de Bordeaux, à 26% sur Nicolas Sarkozy. 55% de ceux de Bruno Le Maire au 1er tour se reporteraient sur Alain Juppé, 28% sur l'ancien chef de l'État.
L'emploi et la sécurité au centre des préoccupations. Au moment de voter, 54% des personnes interrogées choisiront en priorité "le candidat le plus à même d'exercer la fonction" présidentielle, 35% "le plus proche" de leurs idées et 10% "le plus à même de battre François Hollande". L'emploi (60%) est pour les votants l'enjeu le plus important de cette primaire, devant la sécurité (59%), l'immigration (54%), la dette et les déficits (45%), la fiscalité (43%), le pouvoir d'achat (38%) et la protection sociale (37%).