Alain Juppé, candidat à la primaire à droite, a estimé jeudi sur France 2 que les accusations de Nicolas Sarkozy sur le vote d'électeurs de gauche à la primaire étaient "mauvais signe", y voyant "un peu de panique à bord". "Cette espèce d'outrance est mauvais signe, il y a un peu de panique à bord", a lancé l'ex-Premier ministre après avoir visionné les images d'un meeting de Nicolas Sarkozy en Alsace, où celui-ci parlait de "parjure" pour évoquer la participation éventuelle d'électeurs de gauche à la primaire des 20 et 27 novembre.
"Je suis un homme de rassemblement". "Vous me posez la question de savoir qui je suis, vous voyez ce que je ne suis pas", a-t-il lancé immédiatement après le passage de l'extrait lors de "l'Emission Politique". "Je suis un homme de droite depuis très longtemps et je n'ai jamais cessé de l'être", a dit Alain Juppé, jugeant "complètement idiot" de l'accuser d'être "un homme de gauche". "Simplement, je suis un homme de rassemblement et je m'adresse à tous ceux qui ont envie de l'alternance, qu'ils soient à gauche, au centre ou à droite naturellement".
Pour Alain Juppé, "si on commence à exclure dans la primaire, on est mal barrés car on aura besoin de se rassembler en 2017", une fois désigné le candidat de la droite pour la présidentielle. Interrogé sur l'éventuelle nomination de ministres de gauche s'il était élu, Alain Juppé a ironisé: "Nicolas Sarkozy m'a montré la voie", citant par exemple l'ancien député socialiste Eric Besson.