Hassen Hammou, un jeune militant Les Républicains issu des quartiers nord de Marseille qui rêvait de participer à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, a jeté l'éponge lundi, faute de parrainages.
"Je n'y crois pas tout à fait". "Je vais être gentil, j'ai envie de me convaincre que mes origines et mon milieu social n'ont pas joué en la défaveur de ma candidature", a déclaré Hassen Hammou. "Mais je n'y crois pas tout à fait". Hassen Hammou avait annoncé sa candidature en janvier et explique avoir recueilli depuis "une centaine de parrainage d'élus locaux, pas forcément de (son) bord", sur les 250 nécessaires, et 200 signatures d'adhérents (sur 2.500 requises). Du côté des parlementaires, 10 ont accepté de le soutenir, dont seulement deux élus Les Républicains, là où il lui en aurait fallu 20. La date limite pour les candidatures est vendredi.
"Une candidature populaire qui vient du bas". A 27 ans, Hassen Hammou se définissait comme "le seul à représenter une candidature populaire qui vient du bas". "Je pense que ce n'est pas trop à la mode aujourd'hui d'être maghrébin et d'avoir des ambitions pour son pays", regrette-t-il, déplorant aussi "de donner raison aux jeunes qui m'ont dit 'Un mec comme toi, on l'acceptera jamais dans la primaire'...". Le jeune homme n'en était pas à son coup d'essai en politique. Hassen Hammou, issu du monde associatif et qui se présente comme un "chef d'entreprise" - il dirige une société de nettoyage travaillant avec des auto-entrepreneurs -, a connu son heure de gloire médiatique en novembre 2014, quand il avait interrogé François Hollande sur TF1 au cours de l'émission "En direct avec les Français".
Il avait déjà goûté à la politique avant cela, en se présentant aux municipales de 2014 dans les quartiers Nord de Marseille sous l'étiquette du PRG. Hassen Hammou, qui entend continuer de militer chez Les Républicains où il est entré fin 2014, n'a pas encore choisi son favori pour la primaire. Il va désormais se consacrer à un autre projet, "Jeunesse de France", un appel qu'il espère voir parrainé par plusieurs personnalités, pour que l'enjeu de la jeunesse soit présent dans la campagne électorale de la présidentielle.