C’est un véritable raz-de-marée. François Fillon a largement devancé Alain Juppé, dimanche soir, au premier tour de la primaire de la droite. Nicolas Sarkozy, désormais condamné à la retraite politique, a déjà choisi son camp : il votera pour son ancien Premier ministre. "J’aurai besoin de tout le monde", a d’ailleurs affirmé le député de Paris, dans la soirée. Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé ont eux annoncé leur soutien à Alain Juppé. Jean-Frédéric Poisson, lui, ne s'est pas (encore) prononcé.
Ils soutiennent François Fillon
- Nicolas Sarkozy
Dans son discours de défaite, l’ancien président de la République a tenu à féliciter les deux vainqueurs du premier tour. "Ce sont deux personnalités de grande qualité qui font honneur à la droite française. J'ai travaillé en confiance avec chacun d'eux", a-t-il loué, avant d’ajouter : "J'ai beaucoup d'estime pour Alain Juppé mais les choix politiques de François Fillon me sont plus proches (…). Quels que soient mes désaccords passés avec lui, François Fillon me parait avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France. Je voterai donc pour lui au second tour de la primaire", a-t-il déclaré, sur un ton très solennel.
- Bruno Le Maire
Cinquième du premier tour, au coude à coude avec Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire a lui aussi annoncé qu’il se ralliait à François Fillon. Mais contrairement à Nicolas Sarkozy, le député de l’Eure ne compte pas rester en retrait de la vie politique. "Je veux dire aux Français que je ne connais pas de plus grand honneur de les servir, que je me battrai pour l’alternance en 2017. Je veux plus que jamais être un acteur du rassemblement de notre famille politique", a-t-il lancé, plein d’enthousiasme.
Ils soutiennent Alain Juppé
- Nathalie Kosciusko-Morizet
Elle n'a pas mis longtemps à choisir. NKM a annoncé dimanche son ralliement à Alain Juppé en vue du second tour, dans une semaine. "Je n'ai jamais couru après les places, ni après les postes. Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé pour défendre mes idées", a dit l'ancienne ministre de l'Écologie lors d'une déclaration à la presse.
- Jean-François Copé
Lui a pris le temps de la réflexion. Après avoir "réuni [ses] amis", lundi, Jean-François Copé a finalement penché pour Alain Juppé. Avec 0,3% des suffrages récoltés, il semble néanmoins peu probable que son choix fasse basculer l’élection de dimanche prochain.
Il ne s'est pas (encore) prononcé
- Jean-Frédéric Poisson
Le président du Parti démocrate-chrétien, qui a laissé la place de bon dernier à Jean-François Copé, n’a pas prévu de se rallier tout de suite à l’un des deux finalistes. "J'ai besoin de comprendre leur vision de l'avenir et de la France", a-t-il expliqué sur franceinfo. Et de confirmer son intention d’écrire une lettre aux deux anciens Premiers ministres, et de choisir en fonction de leur réponse. Pour monnayer, sûrement, ses plus de 50.000 voix. À moins qu’il ne choisisse finalement de ne soutenir personne, comme il l’a laissé entendre sur iTÉLÉ.
Et du côté des électeurs ?
Selon un sondage Opinionway publié dimanche soir, 67% des personnes ayant voté pour Nicolas Sarkozy et 56% de celles ayant voté pour Bruno Le Maire au premier tour se disent tentées par le bulletin de vote Fillon au second. À l'inverse, seuls 2% des soutiens de l'ancien chef de l'État et 19% du député de l'Eure plébiscitent le maire de Bordeaux. Un mimétisme avec les candidats qui se confirme chez les électeurs de Nathalie Kosciusko-Morizet : 62% d’entre eux se disent prêts eux à soutenir Alain Juppé.