Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé mardi son intention d'écrire à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon pour les convaincre de participer à la primaire de la gauche en vue de la présidentielle de 2017, ce que les deux hommes ont catégoriquement exclus jusqu'ici.
"S'ils venaient [...] on est sûrs d'être au deuxième tour". "Je vais leur écrire parce que je continue à penser que trois candidats, c'est la certitude de perdre la présidentielle pour la gauche", a-t-il dit sur iTELE. "Je crois que, s'ils venaient tous les deux, nous aurions une primaire à cinq millions (de participants) et on est sûr d'être au deuxième tour et de gagner la présidentielle", a ajouté le numéro du PS. "Ça vaudrait quand même le coup d'y réfléchir quand on voit le programme de François Fillon; ça vaut quand même le coup d'être responsable quand on est de gauche", a-t-il encore dit à propos du vainqueur de la primaire de la droite.
.@jccambadelis >> "Tous les candidats devraient être sur la perspective de rassembler la gauche, pour rassembler le pays" (@itele)
— iTELE (@itele) 6 décembre 2016
Sylvia Pinel (PRG) s'interroge sur sa candidature. Jean-Christophe Cambadélis a déclaré en outre avoir "bon espoir" que l'ancienne ministre Sylvia Pinel, investie par le Parti radical de gauche pour la présidentielle, accepte de passer par la primaire. L'intéressée, qui était interrogée sur Europe 1, a indiqué que le PRG était prêt à revenir sur sa décision d'une candidature directe à la présidentielle après le renoncement de François Hollande et son appel au rassemblement de la gauche.
Présidentielle : Sylvia Pinel (PRG) s’interroge...par Europe1fr
"Je considère que la responsabilité d'un parti (...) face à un tel bouleversement, dans une situation qui est inédite, est de se réinterroger, de se reposer la question", a-t-elle dit. "Je sors d'un bureau politique et j'ai décidé de convoquer la semaine prochaine un comité directeur, de consulter les militants, pour voir si cet appel au rassemblement devait nous conduire à nous réinterroger sur notre participation directe à la présidentielle ou si nous participons à la primaire", a indiqué Sylvia Pinel.