Le renoncement de François Hollande a donné un nouvel élan à la primaire de la gauche. Invité sur Europe 1 samedi matin, François de Rugy, lui-même candidat, a appelé à "un débat cartes sur table". Le député écologiste veut d'ailleurs y voir le Premier ministre. "Il faut maintenant qu’on rentre vraiment dans un débat de la primaire de la gauche. Si Manuel Valls veut se présenter, il faut qu’il le dise rapidement", a-t-il affirmé.
"Valls candidat ou pas, ça ne change pas grand chose". "Je ne crois pas au candidat naturel. Si nous organisons une primaire, c’est parce que le président n’était pas en position de rassembler à l’issue de son mandat. C’est pareil pour le Premier ministre", a-t-il lancé. Pour François de Rugy, "que Manuel Valls soit candidat ou pas, ça ne change pas grand-chose. Ce processus démocratique (la primaire de la gauche, ndlr) permettra d’avoir une bonne décision à l’issue du vote". Dans cette optique, l'écologiste veut "pousser chaque candidat dans ses retranchements".
Reconquérir les Français grâce à la primaire. La victoire surprise de François Fillon lors de la primaire de la droite et du centre a galvanisé les "petits" candidats de la gauche, qui espèrent être propulsés par des électeurs agacés par le non-renouvellement de la classe politique. "Il faut être réaliste, il faut être lucide. Aujourd’hui, la gauche doit être dans un esprit de reconquête vis-à-vis des Français. Les Français, notamment de gauche, sont en colère, pas simplement vis-à-vis du président de la République. Le système politique français n’arrive pas à se réformer", a déploré François de Rugy.
Rendez-vous le 22 janvier. C'est désormais sur leurs programmes respectifs que les différents candidats déclarés (Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Gérard Filoche, Pierre Larrouturou, Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy) s'affronteront. Le premier tour de la primaire de la gauche aura lieu le 22 janvier.