François Hollande décidera de se présenter ou non à la primaire de la Belle Alliance populaire "après la primaire de la droite" fin novembre, a déclaré le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis lundi matin.
Pour le moment, seuls cinq candidats se sont déclarés. Le président de la République fera son choix, "je pense après la primaire de la droite" programmée les 20 et 27 novembre, a dit Jean-Christophe Cambadélis sur Radio Classique, tout en rappelant que le dépôt officiel des candidatures s'effectuerait lors de la première quinzaine de décembre. Pour l'instant, cinq prétendants se sont déclarés (Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias) et François Hollande laisse planer le doute sur sa volonté de repartir pour un deuxième mandat.
Une candidature "s'il y a danger". "Vous ne partez pas en campagne parce que vous estimez que vous êtes le meilleur, le plus beau, le plus charmeur de l'espace public français", a affirmé le premier secrétaire du PS . "Non, c'est s'il y a un danger, s'il y a une nécessité, si vous pensez que la France doit être dirigée selon telle ou telle orientation, à ce moment là vous vous déterminez par rapport à la France et aux Français". La décision de François Hollande pourrait être motivée par des offres politiques alternatives "dangereuses pour notre pays", comme la question de l'identité, et la "remise en cause de notre modèle social", a-t-il aussi estimé.
Arnaud Montebourg ne sera pas "un acteur de la fragmentation". Le patron du PS a par ailleurs salué l'annonce de la candidature d'Arnaud Montebourg à la primaire de la gauche, officialisée dimanche soir. "Je pense qu'Arnaud Montebourg a fait un pas très important hier", a-t-il déclaré, en annonçant qu'il respecterait le résultat final, et "ne serait pas un acteur de la fragmentation". "Dans mon combat pour le remembrement de l'ensemble de la gauche, hier est une pierre blanche", a-t-il ajouté.
Jean-Christophe Cambadélis a estimé qu'en cas de défaite à l'élection présidentielle et sans groupe parlementaire "massif", la gauche serait marginalisée pendant "des années et des années". "Nous serions condamnés à soutenir Les Républicains dans leur confrontation avec le FN, et donc à disparaître", a-t-il affirmé.