Primaire de toute la gauche : pour Cambadélis, "c'est un peu tard"

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avec AFP
"Il faut essayer de créer une convergence à la présidentielle et aux législatives", a-t-il plaidé lundi matin sur France 2.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste, a assuré lundi qu'il "ne croi(yait) pas trop" à une primaire de toute la gauche arguant que c'était "un peu tard".

"Je n'y crois pas trop". Interrogé sur le plateau de France 2 sur l'appel des frondeurs, réunis ce week end à La Rochelle, à une primaire réunissant toute la gauche, Jean-Christophe Cambadélis a répondu: "Je n'y crois pas trop parce qu'on a beaucoup bataillé, on a perdu beaucoup de temps pour faire en sorte qu'il y ait une primaire de toute la gauche (...). Je dis que c'est un peu tard". Il a en outre rappelé qu'il y avait toujours "une partie de la gauche qui estime qu'on ne peut pas faire une primaire avec l'autre partie de la gauche", en référence notamment à la position des communistes réaffirmée pendant la Fête de l'Humanité ce weekend. "Je le regrette", a-t-il dit.

Pour "une primaire de Macron à Melenchon". Jean-Christophe Cambadélis a par ailleurs estimé que les socialistes frondeurs "auraient dû (l)'écouter". "En janvier, j'ai déjà dit que j'étais personnellement(...) pour une primaire de Macron à Mélenchon. Entre temps, Macron est parti dans d'autres rivages, Mélenchon a refusé, le parti communiste veut une primaire des anti-gouvernementaux, les écologistes ont fait leur propre primaire donc il ne reste plus au Parti socialiste qu'à organiser la primaire de la gauche de gouvernement, c'est ce que nous faisons", s'est-il défendu.

"La gauche a besoin de toutes ses voix". "Moi je tends la main à toute la gauche parce que si la gauche n'est pas unie, nous ne serons pas présent au second tour. Nous serons éliminés et ça durera longtemps (...)", a prédit le patron des socialistes qui avait pris la décision en début d'année de prendre part aux discussions sur une primaire de toute la gauche. "La gauche a besoin de toutes ses voix y compris celle de (Christiane, ndlr) Taubira", a-t-il dit en référence à l'entretien de l'ancienne Garde des Sceaux lundi dans les pages de Libération dans lequel elle appelle au rassemblement des "maisons de gauche".