Benoît Hamon est officiellement candidat à la primaire organisée par le PS en décembre prochain. L'ex-ministre de François Hollande espère reconquérir les électeurs déçus de 2012 et leur redonner espoir. Il estime que le président de la République, "au regard de la déception qu'il a crée dans son propre camp" n’est plus à même de créer "une relation de confiance avec les Français". Le problème, c'est que Benoît Hamon n'est pas le seul à gauche du PS à vouloir se lancer dans la course.
Un de plus. Après la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, et le bouillant militant socialiste Gérard Filoche, c’est donc au tour de Benoît Hamon de se lancer officiellement. En 2011, il s’était effacé derrière Martine Aubry mais s’en était mordu les doigts, confie un de ses proches. Sa déclaration de candidature vient s’inscrire dans un timing précis : Benoît Hamon prend de vitesse Arnaud Montebourg, qui devrait lever le voile sur ses propres ambitions ce week-end, lors de son banquet de rentrée à Frangy-en-Bresse.
Incarner l'opposition. Les deux ex-ministres de François Hollande, éjectés ensemble du gouvernement à l'été 2014, n'ont pas réussi à se mettre d'accord entre eux. Lienemann, Filoche, Hamon, et demain Montebourg… quatre prétendants pour incarner au sein du PS l’opposition à François Hollande.
Quatre ? et pourquoi pas cinq. Les Frondeurs pourraient aussi décider d’avoir leur propre candidat. Les amis de Christian Paul se retrouvent le 10 septembre à La Rochelle pour en décider. Beaucoup monde donc, pour se disputer un espace réduit au sein d'une gauche éclatée.