Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite pour 2017, affirme qu'il veut "rassembler car la France en a grand besoin", dans une interview à Valeurs actuelles, à paraître jeudi.
"Impossible" de "gouverner dans le clivage". "Je n'aime pas mentir. Je n'aime pas raconter des sornettes au premier tour, pour ensuite atténuer mon discours au second tour en prétendant tout à coup rassembler, et finir par ne plus agir après l'élection", affirme l'ancien Premier ministre. "Je veux rassembler car la France en a grand besoin. Il ne s'agit pas d'une stratégie électorale. C'est une nécessité pour pouvoir agir. Nous sommes dans une situation extrêmement difficile tant sur le plan économique que social, moral, politique. Comment gouverner dans le clivage, en montant les Français les uns contre les autres ? C'est impossible. Je ne pense pas à l'élection, je pense aux cinq ans qui suivent", affirme-t-il également.
"Rétablir la loi et l'ordre". "À ceux qui souffrent, je dis que nous allons rétablir la loi et l'ordre dans notre pays. Que je ne veux pas de zones de non-droit en France. Que l'État doit exercer ses fonctions régaliennes pour faire respecter non seulement la loi, mais également un certain nombre de principes fondamentaux comme la laïcité. Et que ma détermination est totale dans ce domaine", insiste-t-il.
Créer 10.000 places dans les prisons. Le maire de Bordeaux affirme également qu'"il faut changer en profondeur de politique pénale et donner aux forces de l'ordre les moyens de faire leur travail. Il faut prendre le contre-pied total par rapport à ce qui se passe depuis 5 ans". "Il faut durcir les peines lorsqu'elles ne sont pas suffisantes, et les appliquer réellement. Je propose de supprimer les réductions automatiques de peine. Je propose ensuite de donner aux forces de l'ordre les effectifs nécessaires pour exercer leur métier. Enfin, il faut engager un plan de construction de 10.000 places dans les prisons pour mettre fin au scandale de la surpopulation carcérale et pour mettre en prison ceux qui méritent de l'être", ajoute-t-il.