La primaire est pavée de bonnes intentions. Les appels à l’unité se sont multipliés tout le week-end à La Baule pour le campus Les Républicains, où ont défilé quasiment tous les candidats à la primaire de la droite et du centre. La pression est redescendue après une semaine de tensions. Les candidats ont fait un effort ; Nicolas Sarkozy et Alain Juppé appelant notamment à ce qu’il n’ y ait pas de "pugilat".
Un "code de bonne conduite". Nicolas Sarkozy parle beaucoup d’unité. L’ancien chef de l’Etat ne veut pas d’ennemis, et surtout ne veut pas d’un champ de bataille à droite. Alain Juppé, lui, refuse les attaques personnelles et plaide pour un "code de bonne conduite". Une idée que refuse Nicolas Sarkozy qui préfère parler de "bonne conduite", tout court. Tout est prétexte à se démarquer. Et l’avantage de ne pas avoir de code de bonne conduite, c’est que l’on peut tacler en liberté. Nicolas Sarkozy ne s’est d’ailleurs pas gêné dimanche pour ironiser sur son rival qui invite les déçus de François Hollande à voter à la primaire
Petites phrases. La riposte des juppéistes ne s’est pas fait attendre : "C’est la primaire de la droite et du centre, et non celle de la gauche ou de l’extrême droite", tacle l’un d’entre eux dans une allusion au programme très à droite de Nicolas Sarkozy. Une preuve de plus que les petites phrases ont encore de beaux jours devant elle dans cette primaire.
L'agacement des militants. Pourtant, du côté des militants, cette manière de faire campagne et de s’affronter exaspère. "Je pense que les gens n’ont plus envie d’entendre ça, ils ont envie d’avoir des solutions pour les problèmes que l’on rencontre au quotidien, On arrête avec ça, on passe à autre chose et on travaille sur des projets concrets. La France a besoin de ça !", martèle une sympathisante.
Faire preuve d'unité. "Qu’ils se présentent tous pour les primaires c’est bien, mais il va falloir avoir un discours commun, parce qu’au bout d’un moment les enjeux de pouvoir et le ‘moi moi moi’ […] ça me gonfle", déplore une autre. "J’espère qu’il va y avoir un sursaut de conscience, parce qu’il y une présidentielle en jeu, pas des primaire. À un moment, on va peut-être se retrouver le bec dans l’eau parce qu’il y a peut-être d’autres partis, plus extrêmes, qui sont plus unis et qui du coup pourraient avoir plus de crédibilité pour les gens de l’extérieur."