Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains) a jugé mercredi "pas acceptable" de "changer les règles en cours de route" de la primaire de la droite en vue de la présidentielle de 2017, accusant "la direction du parti" présidé par Nicolas Sarkozy de vouloir "écarter une sensibilité". Le bureau politique des Républicains a décidé mardi que les parrains des candidats à la primaire (20-27 novembre) devront signer une charte les engageant à respecter "les valeurs républicaines de la droite et du centre", la même que celle qui sera proposée aux électeurs.
"On est en train de verrouiller la primaire". "Changer les règles en cours de route, chacun le comprend bien, ce n'est pas acceptable", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet sur RMC et BFMTV. "C'était une primaire qui se voulait ouverte, elle est de plus en plus fermée. On est en train de cadenasser, de verrouiller la primaire". Qui ? "La direction du parti et tous ceux qui voudraient que la primaire reste un entre-soi", a-t-elle accusé. "On cherche à écarter une sensibilité", alors que cette primaire devrait rassembler "tous ceux qui ont envie que ça bouge", y compris "les déçus de François Hollande".
"Un acte démocratique". Lors du bureau politique, Nicolas Sarkozy a répondu à ces accusations en déclarant : "Ce n'est pas du tripatouillage. Il pourra d'ailleurs y avoir d'autres adaptation de la charte". "Ah bon, et ça s'arrête où?", a lancé jeudi NKM. "Je ne vais pas me laisser faire. J'en appellerai d'abord à tous les parlementaires de la droite et du centre pour leur dire: est-ce que vous voulez vraiment une primaire ouverte?", a-t-elle prévenu, parlant d'un "acte démocratique qui consistera à (la) parrainer pour que (sa) sensibilité soit représentée".