Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le PS, dit "réfléchir à un droit opposable des services publics fondamentaux pour les zones rurales", dans un entretien à La Nouvelle République du Centre-ouest paru mercredi.
Des "politiques spécifiques" pour ces zones rurales. Cette "sorte d'Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine, ndlr), pour laquelle il faudrait trouver un nom, pour le rural serait aussi utile", explique l'ancien député de la Somme. "Il y a des zones qui souffrent de désertification car elles ne bénéficient pas des dynamiques démographiques et économiques liées aux métropoles. Il faudra des politiques spécifiques de droit commun et de solidarité pour ces territoires" souligne l'eurodéputé, qui doit présenter son projet début janvier.
"L'Anru a donné des résultats". "Je crois qu'il ne faut pas opposer les territoires. Il y a aussi des territoires urbains en grande difficulté. L'Anru a donné des résultats parce qu'il y a eu de la continuité dans cette politique lancée par Jean-Louis Borloo et poursuivie par la gauche" salue-t-il aussi. Pour lui, "il faudra un ou deux quinquennats de simplification : partir des problèmes concrets rencontrés par les Français, qui empoisonnent leur existence au quotidien et les éloignent du politique. Moins de lois, de décrets, de circulaires, plus d'actions concrètes".
"Mme Lagarde" aussi a un "coût". Vincent Peillon voit la Sécurité sociale, que François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle est accusé de vouloir détruire par la gauche comme par le FN, comme "notre patrimoine commun". "Il ne faut pas l'attaquer. Il faut desserrer l'étau budgétaire pour l'hôpital. Le report vers les mutuelles privées des petits risques est injuste", assure celui qui s'est porté candidat à la primaire suite au retrait de François Hollande. "Notre modèle a un coût. D'autres choses ont un coût, par exemple la fraude fiscale ou les négligences de Mme Lagarde! Mais on peut maîtriser les dépenses de santé en gardant les principes de la sécurité sociale", juge-t-il. "Dire c'est la faute aux étrangers, aux fonctionnaires, aux politiques, aux pauvres... c'est insensé et c'est dangereux !" affirme-t-il aussi.