"Le préféré, c'est Juppé", titre Le Parisien dimanche. Le quotidien publie un sondage Odoxa selon lequel Alain Juppé battrait assez largement Nicolas Sarkozy au second tour de la primaire UMP de 2016, même si l'ancien président reste le favori des sympathisants de son parti.
Au coude-à-coude au premier tour. Au premier tour, les deux rivaux feraient jeu égal, selon cette enquête réalisée auprès de sondés qui "comptent voter à la primaire". Nicolas Sarkozy obtiendrait 39% (-6 points par rapport à avril), comme Alain Juppé (+4). Bruno Le Maire rassemblerait 12% des voix, François Fillon 5% et Xavier Bertrand 3%. Nicolas Sarkozy a clairement l'avantage parmi les sympathisants UMP : 53% d'entre eux voteraient pour lui, alors que 32% choisiraient Alain Juppé. Les sympathisants UDI voteraient pour le maire de Bordeaux à 67%, 24% pour Bruno Le Maire et 9% pour Nicolas Sarkozy.
En cas de second tour Juppé/Sarkozy, 55% des sondés choisiraient l'ancien Premier ministre, alors que 45% voteraient pour l'ex-président. En revanche, 58% des sympathisants UMP voteraient pour Nicolas Sarkozy, contre 42% pour Alain Juppé. Celui-ci devance largement Nicolas Sarkozy auprès des sympathisants UDI (80%-20%).
Présidentielle : Juppé arriverait en tête au premier tour, pas Sarkozy. Odoxa et Le Parisien ont également testé les candidats de l'élection présidentielle de 2012. Si le premier tour d'une présidentielle avait lieu dimanche, Marine Le Pen arriverait en tête avec 30% des voix, Nicolas Sarkozy 25% et François Hollande 17%. Si Alain Juppé était candidat, il arriverait en tête avec 34%, devant Marine Le Pen (31%) et François Hollande (16%).
En cas de second tour Juppé-Le Pen, le maire de Bordeaux l'emporterait avec 67% contre 33% pour la présidente du FN. Nicolas Sarkozy gagnerait lui aussi, mais moins largement, avec 59% des voix, contre 41% pour Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy l'emporterait aussi face à François Hollande, à 58% contre 42%. Alain Juppé obtiendrait lui 71%, contre seulement 29% pour l'actuel président.
Sondage réalisé les 21 et 22 mai sur internet auprès d'un échantillon représentatif de 911 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
Une enquête validée par la commission des sondages
Ce sondage a suscité des critiques, notamment de la part du camp Sarkozy, qui a pointé un échantillon inapproprié. Dans son édition du 2 juin, Le Parisien précise que la commission des sondages, saisie par l'institut Odoxa, a validé cette enquête sur les éventuels candidats à la primaire de la droite. "Dernier né des instituts de sondage, Odoxa n'a aucune couleur politique, ni aucun lien contractuel avec le monde politique, partis ou gouvernement", explique Gaël Sliman, le président d'Odoxa, dans les colonnes du quotidien.