Le bureau politique du parti Les Républicains a voté mardi à l'unanimité en faveur d'un "compromis" sur la question du vote des Français de l'étranger à la primaire de la droite, qui se déroulera selon les lieux soit par un vote papier, soit par un vote électronique. Selon des participants, les 85 personnes présentes à ce bureau politique (BP), sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ont toutes voté en faveur du compromis. Lors du BP précédent, le 3 mai, il a été décidé que le vote des Français à l'étranger se ferait par papier comme partout en France, et non électroniquement comme l'avait décidé la Haute Autorité de la primaire. Nicolas Sarkozy avait justifié ce changement en invoquant "une rupture d'égalité" entre les électeurs.
Le BP ne doit plus se prononcer sur les règles du vote. Le compromis a été jugé "raisonnable" par les autres membres du BP. "Tous les Français de l'étranger qui le souhaitent doivent pouvoir voter librement" et "la Haute Autorité doit reprendre la main pour garantir la totale sincérité du scrutin. De ce point de vue, cet accord me convient", a souligné Bruno Le Maire. Pour François Fillon, il s'agit d'"un compromis tout-à-fait acceptable. Mais il doit être clair que la Haute Autorité décide en dernier recours" et que "le BP ne se prononce plus" sur un nouveau changement des règles du vote.
La liste des bureaux de vote connue le 15 juillet. Quelques heures avant le BP, la Haute Autorité avait précisé que la liste des pays avec bureau de vote serait établie "au plus tard le 15 juillet". Trois conditions sont nécessaires : la légalité et la sécurité (c'est-à-dire "après accord des autorités des États sur le territoire desquels ils sont établis et sous réserve que la sécurité des électeurs soit garantie"), ainsi que la "faisabilité". Le vote partisan étant interdit dans les ambassades et consulats, les bureaux ne peuvent être installés que dans les lycées français, les services de l'Alliance française, ou une salle associative.