Gilles Le Gendre, patron des députés LREM, a appelé dimanche à "dépassionner le débat et à refuser de céder à la démagogie" sur la hausse des taxes sur les carburants.
"C'est vrai, c'est difficile", a reconnu le député de Paris, interrogé durant l'émission Questions politiques (France Inter et Le Monde) sur l'augmentation des prix de l'essence, alors que des appels à bloquer les routes le 17 novembre, soutenus par certains partis, ont été lancés sur les réseaux sociaux. Mais, ajoute-t-il, "il faut dépassionner ce débat et refuser de céder à la démagogie dans laquelle sont en train de s'abîmer toutes nos oppositions".
Le député met en avant les "mesures d'accompagnement" du gouvernement. Selon lui, la hausse est due à 75% à la hausse des cours du pétrole et "en gros pour un tiers à la fiscalité écologique". Un chiffre contesté notamment par le PS qui affirme que sur les 55 milliards de taxes sur cinq ans, seuls 10 milliards iront à la transition écologique. "Pour un plein de 60 litres par semaine, cela cause 74 euros de coût supplémentaire sur l'année pour le consommateur et 167 euros pour le diesel. Ces sommes sont loin d'être négligeables, mais elles sont marginales par rapport à l'ensemble des distributions et d'améliorations de pouvoir d'achat que nous sommes en train de mettre en place", estime Gilles Legendre. Il met en avant les "mesures d'accompagnement" prises par le gouvernement, comme le chèque énergie, "qui va toucher quatre millions de foyers pour 200 euros par foyer".
"Édouard Philippe impressionne Emmanuel Macron". Interrogé sur les derniers sondages qui montrent que le Premier ministre Édouard Philippe est plus populaire que le président Emmanuel Macron, Gilles Le Gendre affirme que cela ne va pas affecter la relation "d'une très grande confiance" entre eux, qui est "faite d'une capacité des deux à s'impressionner réciproquement". Édouard Philippe impressionne Emmanuel Macron "par sa loyauté, par la capacité à tenir le char de l'État, et je vous assure que ce n'est pas toujours facile". Les deux têtes de l'exécutif ont "construit au fil des mois une relation d'un type extrêmement particulier", qui est "pour moi, assez mystérieuse", ajoute Gilles Le Gendre.