Il demandait "un reconfinement vrai, fort, comme en mars-avril", mais n'a pas été entendu. Le 12 février dernier, à la veille d'une visite du ministre de la Santé Olivier Véran en Moselle, le maire de Metz, François Grosdidier, demandait au gouvernement de prendre des mesures locales strictes pour limiter la propagation des variants du coronavirus, en vain. Mais alors que les Alpes-Maritimes vont se voir soumettre selon toutes vraisemblances à un confinement le week-end, il ne cache pas son désarroi au micro d'Europe 1.
"Je regrette ces incohérences dans l'organisation de l'État"
"Tant mieux pour les Niçois si c'est nécessaire et que l'État prend enfin des mesures adaptées aux territoires", commente au micro d'Europe 1 l'édile. Surpris par la décision qui va très certainement être prise pour les Alpes-Maritimes, François Grosdidier rappelle que le gouvernement s'était montré hostile à l'idée d'un reconfinement local, et que le ministre avait confirmé "que toutes les décisions seraient nationales ou ne seraient pas". "Si en une semaine le gouvernement s'est rendu compte de son erreur et agi pour Nice mieux que pour Metz, j'en serai fort heureux pour les Niçois, mais je regrette ces incohérences que nous connaissons dans l'organisation de l'État."
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Avançant que "le couvre-feu généralisé paraît moins bien approprié que des actes plus forts mais localisés", il plaide une nouvelle fois pour un reconfinement localisé dans son département. "Il faut à tout prix des mesures adaptées pour éviter la saturation des urgences en attendant que la majorité de la population soit vaccinée, nous permettant d'atteindre l'immunité."