Procès de Marine Le Pen : le procureur demande la relaxe

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N.M. avec AFP , modifié à
La présidente du Front National était poursuivie pour avoir comparé les prières de rues des musulmans à l'occupation nazie.

Le procureur a requis la relaxe pour la présidente du Front national Marine Le Pen, jugée mardi au tribunal de Lyon pour ses propos polémiques sur les prières de rue tenus il y a cinq ans. 

Elle a exercé "sa liberté d'expression". Le procureur a estimé que Marine Le Pen parlait "d'un certain nombre de personnes" et non "pas de toute la communauté" musulmane. "Mme Le Pen, en dénonçant ces prières dans l'espace public, imputables non à l'ensemble de la communauté musulmane, mais a une minorité, n'a fait qu'exercer sa liberté d'expression", a argumenté Bernard Reynaud.

Pas d'infraction, selon Marine Le Pen. "Je n'ai commis aucune infraction", avait lancé Marine Le Pen, tout sourire, à la foule de journalistes qui l'attendaient devant le bâtiment, lors de son arrivée mardi en début d'après-midi.

Prières de rue/occupation. En décembre 2010, elle avait fait un parallèle entre les prières de rues de musulmans et l'occupation nazie. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", avait-elle à l'époque déclaré.