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Mayalène Trémolet / Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Cinq ans de prison, dont deux fermes, une amende de 300.000 euros ainsi que cinq ans d’inéligibilité ont été requis contre Marine Le Pen, au procès des assistants parlementaires du RN. Des réquisitions lourdes et n'ayant pas manqué de faire réagir la classe politique française, d'un extrême à l'autre.

Des réquisitions qui ont suscité une vague de réactions de la classe politique. Des réactions contrastées et surtout inattendues. Si d'un côté le gouvernement se refuse à commenter une décision de justice, au sein du bloc central, les avis sont partagés. "Je m'attendais à tout. Mais c'est la justice. Tous les élus, quels qu'ils soient, et tous les citoyens, sont jugés comme les autres. Et pour moi, de la même manière.", estime le député Karl Olive.

"La démocratie, c'est aussi le respect de la justice"

Quand d'autres voix s'élèvent pour critiquer encore plus sévèrement les demandes du parquet, comme Gérald Darmanin, qui déclare dans un tweet : "il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible. Combattre Marine Le Pen se fait par les urnes, pas ailleurs." Des propos soutenus par plusieurs élus comme le député Renaissance Charles Rodwell ou encore le maire de Nice, Christian Estrosi. Plus rares, certains dénoncent au contraire l'hypocrisie du parti à la flamme, comme le président LR de la région Hauts de France, Xavier Bertrand. 

"Qu'on arrête avec le déni de démocratie que le Front national ne serait pas capable de présenter un candidat. Ils ont un candidat de rechange qui s'appelle Bardella, qui n'attend que cela. La démocratie, c'est aussi le respect de la justice." Enfin, à gauche de l'échiquier politique, sans surprise, on pointe du doigt la responsabilité du Rassemblement national. La députée insoumise Alma Dufour affirmait ainsi, il y a quelques minutes, que "Marine Le Pen avait trahi les Français."