Dernière ligne droite au procès en appel de l'affaire dite des "écoutes". Les trois prévenus, dont Nicolas Sarkozy, ont eu l'occasion de prendre la parole une dernière fois lundi après-midi, le plus souvent pour contester la légalité des écoutes. L'ancien chef de l'État n'a pas ménagé ses efforts pour convaincre le tribunal.
Le verbe haut, Nicolas Sarkozy se défend
Accusé de corruption et de trafic d'influence, Nicolas Sarkozy a livré ses dernières armes dans la bataille. Pendant plus d'une heure, l'ancien chef de l'État a voulu démontrer avec force qu'il n'y a jamais eu "pacte de corruption" avec son avocat et Gilbert Azibert, souvent avec des airs de one man show. Au cœur des débats, le supposé appui pour un poste à Monaco pour le haut magistrat en échange d’informations sur le cours des procédures concernant Nicolas Sarkozy. À grands renforts de gestes, le verbe haut, l'ex-président a retrouvé la pugnacité de son ancien métier d'avocat. "Quand je dis que je n'ai pas fait la démarche, il faut me croire", a-t-il clamé. "Je m'en moque du tiers comme du quart de la carrière de Gilbert."
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L’expression de l'ancien chef de l'État fait sourire la présidente de la cour. Nicolas Sarkozy, devant son épouse Carla Bruni venue pour la première fois lundi, a reconnu avoir voulu donner un coup de pouce à son ami, Thierry Herzog. Mais en aucun cas à Gilbert Azibert qu'il n'avait rencontré que deux fois, a-t-il précisé. Mercredi, place aux plaidoiries des parties civiles et aux réquisitions du Parquet national financier. En première instance, Nicolas Sarkozy, l'ex-magistrat Gilbert Azibert et son ancien avocat Thierry Herzog ont écopé de trois ans de prison dont un an ferme.