Programme de la Nupes : comment l'alliance de gauche compte financer ses 650 propositions ?

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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité de Dimitri Pavlenko ce vendredi matin. Au micro d'Europe 1, le député a précisé les ambitions de la grande coalition avec la France insoumise, les écologistes et le Parti communiste français, mais aussi leur financement. 

Pour les élections législatives , la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a vu gros. Son projet global "sur le plan social et sur le plan écologique" comprend huit chapitres et 650 propositions de mesures. Car pour Olivier Faure, le chef du Parti socialiste, le constat est clair : "plus rien ne va ! On se dirige vers une catastrophe écologique que tout le monde connait, documentée par le Giec , et nous faisons comme si cela n’existait pas" et il faut laisser un "modèle vivable à nos enfants". Pour ce faire, l'alliance prévoit un grand plan de financement pour la transition écologique, des aides pour une agriculture paysanne mais aussi le Smic à 1.500 euros et la retraite à 60 ans.

Rétablissement de l'ISF et impôt universel

"Cela va être difficile de mettre en place une économie décarbonée mais ce que je vous dis aussi c’est que ça ne peut pas être la reproduction de ce qui a été fait dans le précédent quinquennat", prévient Olivier Faure. "C’est-à-dire de faire peser la transition écologique sur les plus faibles. Donc oui, il faut un Smic à 1.500 euros ." Pour le chef des socialistes, il faudra rétablir un impôt sur la fortune, "dont la destination principale sera d'assumer la transition écologique et en même temps celles et ceux qui ne peuvent pas assumer cette transition". 

Autre élément dans la ligne de mire du député : les multinationales. "Elles font aujourd'hui des bénéfices gigantesques sur notre territoire et en revanche ne paient pas d'impôts. Et bien il faudra un impôt universel pour aller chercher l'argent là où il se trouve c'est-à-dire dans les poches de ceux qui profitent de nos infrastructures et s'en vont ensuite sans régler quoi que ce soit à la collectivité", s'agace-t-il. Pour Olivier Faure, "il y a des équilibres à retrouver".