Alors que les blocages et grèves continuent vendredi dans toute la France, le gouvernement joue la carte de la détermination. "On ne lâche rien", cette phrase habituellement réservée aux manifestants est cette fois celle de Matignon. "Notre responsabilité, c'est de tenir", explique l'entourage de Manuel Valls. Une détermination qui signifie qu'il n'y aura pas de changements dans le projet de loi Travail ou des changements à la marge.
Des portes de sortie ? Il existe pourtant, au sein de la majorité et au sein même du gouvernement, des voix qui veulent trouver des portes de sortie à la crise. Jeudi, Michel Sapin a même affirmé que l'article 2 de cette loi Travail pourrait être modifié. Une déclaration qui lui a valu un recadrage en règle du Premier ministre. Manuel Valls est conforté par l'aval du président depuis le Japon, où François Hollande participe en ce moment au G7.
"Le pourrissement, c'est la CGT". La crainte existe. Celle d'un incident grave dans les défilés ou en marge des blocages. "Quand il y a de la radicalisation, il y a des risques", admet un proche de Manuel Valls avant de compléter : "Mais ce n'est pas nous qui jouons le pourrissement, c'est bien la CGT".