Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a estimé lundi que les commentaires sur de possibles écoutes de François Fillon ou de Marine Le Pen par l'exécutif relevaient "au mieux de la pure spéculation et au pire d'une volonté de manipulation de la réalité".
"Refus évident de rendre des comptes à la justice." "Toute affirmation selon laquelle le candidat des Républicains ou celle du Front national ferait l'objet d'écoutes judiciaires relève au mieux de la pure spéculation et au pire d'une volonté de manipulation de la réalité", a déclaré le garde des Sceaux dans un communiqué. "De tels comportements masquent mal le refus évident de rendre des comptes à la justice", a-t-il asséné. Jean-Jacques Urvoas a souligné qu'en "matière judiciaire, les interceptions de communications sont des actes d'enquête dont la mise en oeuvre relève de la seule décision des magistrats indépendants chargés de l'enquête".
Des instructions interdites par la loi. Depuis 2012, l'exécutif n'est intervenu "en aucune manière dans le cours des procédures judiciaires", a-t-il ajouté, rappelant qu'une loi du 25 juillet 2013 interdisait dorénavant au garde des Sceaux de donner des instructions dans des affaires particulières.
Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a dit lundi croire comme François Fillon à des "écoutes" du "pouvoir". Le candidat des Républicains avait jugé samedi "probable" qu'il soit sur écoutes.