Prostitution : la pénalisation des clients définitivement votée au Parlement

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avec agences , modifié à
Le Parlement français a adopté définitivement mercredi un texte qui sanctionne les clients de prostituées d'une amende de 1.500 euros et supprime le délit de racolage.

Après deux ans et demi de débats, la loi sur la prostitution a été définitivement adoptée mercredi par l’Assemblée nationale. Salué par les associations féministes mais combattu par les prostituées, le texte prévoit de sanctionner les clients d'une amende de 1.500 euros. En cas de récidive, la sanction devient un délit puni d'une amende de 3.750 euros avec inscription au casier judiciaire.

La fin d'un marathon parlementaire. Ce vote met fin à un long parcours parlementaire commencé en décembre 2013 d'un texte qui reprend un engagement de François Hollande lors de sa campagne présidentielle de 2012. Tous les groupes avaient laissé la liberté de vote à leurs députés, qui ont adopté le texte par 64 voix contre 12. Le PS et le Front de gauche ont majoritairement voté pour. Les groupes écologiste et des radicaux de gauche ont majoritairement voté contre, de même que celui des Républicains (LR).

Le délit de racolage supprimé. Le texte supprime par ailleurs le délit de racolage que la droite avait réintroduit en 2003 et comporte une série de mesures visant à améliorer la protection et la réinsertion des personnes prostituées en leur facilitant l'accès à un titre de séjour, à un soutien financier et à un logement.

Plusieurs pays pénalisent déjà le recours à la prostitution comme l'Islande, la Norvège et la Suède. D'autres, comme la Grande-Bretagne et la Finlande, pénalisent les clients de prostituées victimes d'exploitation.